Mis au banc d’essai en Nouvelle-Aquitaine depuis 2014, ce dispositif s’étend vers le Nord de la France avec une mise en place progressive dans les régions Pays de la Loire et Bretagne depuis janvier 2022. Qu’en sera-t-il donc pour la Normandie ?

Déployé par les Agences régionales de santé (ARS) et la DRAAF, « Phytosignal » repose sur la mise en place d’un numéro vert afin que les particuliers puissent signaler une exposition liée à la pulvérisation de pesticides et/ou pour s’informer concernant celle-ci. La question de savoir si ce dispositif n’est encore qu’un moyen de flicage des agriculteurs est légitime.

Cependant, la réalité semble montrer tout autre chose comme l’atteste le bilan de l’usage du dispositif en Nouvelle-Aquitaine. De 2014 à 2018, 144 signalements ont été reçus à l’ARS :

  • 47 % étaient de l’ordre de l’inquiétude en lien avec une exposition aux pesticides ;
  • 41 % mentionnent la survenue d’évènements de santés aigus ou chroniques liés à une exposition ;
  • 12 % concernaient une simple demande d’information.

Pour précision, les conflits de voisinage n’ont pas été pris en compte parmi les signalements.

Si plus de la moitié des signalements présentaient au moins un critère réglementaire suspecté de ne pas avoir été respecté, au total, seuls 7 signalements ont donné lieu à des investigations pour une expertise sur place.

La CR 76 rappelle que dans l’exercice de leur métier, les agriculteurs utilisent uniquement des produits phytosanitaires homologués, dont l’usage est strictement réglementé. Il n’y a donc rien à craindre d’une mise en place possible de ce dispositif en Normandie. Malgré tout, la CR 76 sera vigilante en cas de toute dérive de ce dispositif qui seraient néfastes pour les agriculteurs.

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