L’observatoire de l’ endettement et des trésoreries a publié son dernier rapport (cliquez pour lire). Sans surprise, la situation en 2017 reste plus qu’inquiétante ! Après une année 2016 catastrophique, l’année écoulée n’a pas permis d’améliorer la situation des éleveurs.

Ce qui caractérise cette année 2017, c’est la hausse des annuités payées par les éleveurs. Aussi la très modeste embellie des cours a été immédiatement captée par les créanciers des agriculteurs.

Cela s’est traduit par une dégradation de la marge de sécurité : encore plus qu’en 2016, les éleveurs ont dû sacrifier leurs prélèvements privés pour combler les déficits.

L’observatoire note également une forte diminution des investissements, que ce soit dans le bassin allaitant ou dans les exploitations de l’Ouest. Si cela peut se traduire par une volonté de mieux maîtriser les coûts de production, ce phénomène prive les éleveurs de leur capacité à améliorer la conduite de leur exploitation ainsi qu'à la transmettre dans le futur.

Enfin, la situation financière reste critique pour un quart des éleveurs, avec une trésorerie nette globale négative pour 26 % d’entre eux. Cette proportion atteint même 36 % dans le Grand Ouest, victime de la dernière réforme de la PAC. Quel que soit le bassin, seul un tiers des exploitations est considéré comme peu endetté.

Les Etats généraux ont été l’occasion pour les différents acteurs de l’économie agricole d’étaler toujours plus de promesses pour sortir l’agriculture et l’élevage de la situation structurellement catastrophique dans laquelle est plongée. Mais on peut se demander quand ces annonces seront suivies d’effets. D’autant que le projet de loi en discussion suite aux EGA est particulièrement décevant et n’apporte que peu d’espoir.

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