L'autorisation de traitement des palmiers en endothérapie avec de l’emamectine benzoate, annoncée en mars dernier, et ce jusqu'au 30 juin 2014, par un arrêté ministériel, aura été bien vaine. Comme le craignaient la Coordination Rurale du Var et l'UNIPHOR, ce dispositif était insuffisant face à l'ampleur de la situation.

 

De graves problèmes majeurs

Ce dispositif inadapté se heurte à deux problèmes majeurs :

  • L’arrêté fixe très précisément les conditions de mise en œuvre de la technique, la limitant sur une période courte, entre le 1er mars et le 30 juin 2014.
  • Le seul produit homologué, fournis par Syngenta, n'est pas accessible à toutes les entreprises certifiées et répondant à la réglementation ministérielle. En effet, Syngenta choisit ses applicateurs, impose un prix d'application de 300 € hors-taxes par palmier (prix pouvant être dégressif) et rémunère l’applicateur de 45 € hors-taxes par application.

 

Ce fonctionnement déloyal a largement freiné la mise en place des traitements, étant donné que de nombreux professionnels se sont détournés de Syngenta. Il est nécessaire que tout applicateur certifié, répondant à la réglementation ministérielle, puisse appliquer le produit au tarif qu'il souhaite pratiquer. Ce n'est pas aux firmes phytosanitaires de fixer une entente sur les prix surtout que cela est contraire au principe fixé par l'Autorité de la Concurrence !

Les dysfonctionnements s'observent également dans les communes. Ainsi, le député-maire Jean-Pierre Giran de la commune d'Hyères les Palmiers qui soutient depuis plusieurs années ce dossier, n'a pas pu mettre en place efficacement cette méthode en raison de délais trop courts, de contraintes budgétaires et administratives.

 

Encore des effets d'annonce et de communication ?

Durant cette période Max Bauer a rencontré divers interlocuteurs : le directeur de la DRAAF, la DGAL et a participé à la réunion du COPIL de la région PACA à Hyères où a été annoncé la mise en place « d'un plan collectif volontaire ».

La situation est beaucoup plus grave que l’admettent les pouvoirs publics, incapables de fournir à ce jour la moindre statistique fiable. Le Var a perdu environ les deux tiers de ses palmiers Phœnix canarensis. Le charançon rouge s'attaque également à d'autres variétés de palmiers et d'autres végétaux.

 

Le Charançon Rouge n'est pas le seul ravageur !

Des graves dégâts causés par d’autres ravageurs ont aussi été rappelé :

  • le Paysandisia archon, insecte invasif, originaire d'Argentine et introduit dans le sud de la France vers les années 1990 ;
  • le Scyphophorus acupunctatus (charançon de l’agave), originaire d'Amérique (Mexique) et introduit en France en 2008.

 

L’UNIPHOR et la CR83 demandent que le Ministère communique dès l’apparition de nouveaux ravageurs sur notre territoire et apporte rapidement des solutions fiables, économiques et respectueuses de l'environnement.

 

 

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