Afin de satisfaire l’obligation de levée des cultures dérobées au titre des SIE, certains agriculteurs se voient dans l’obligation d’arroser leurs parcelles desséchées, comme le montrent ces deux photographies prises dans le département du Loiret (ne bénéficiant pas de la possibilité de dérogation au cas par cas : voir cet article).

Faut-il en rire ou en pleurer ?

Alors que le semis a déjà un coût (semences, machinisme, carburant, temps passé), il faut encore y ajouter celui de l’irrigation (électricité, redevances, matériel, temps passé), quand on a la chance de ne pas être soumis à un arrêté préfectoral de restriction des usages de l’eau.

Pourtant, de tels couverts n’ont cette année aucune utilité agronomique puisque tout le nitrate a été lessivé avec les fortes pluies printanières ayant précédé la période de sécheresse estivale.

Le bon sens paysan le plus élémentaire commandait donc de ne pas semer de tels couverts, inopportuns et coûteux.

Agriculteurs : victimes de sécheresse… ou de sur-administration ?

Comme l’agriculture sur-administrée par Paris et Bruxelles l’impose, certains agriculteurs, craignant d’être sanctionnés sur le montant de leur paiement vert par un contrôleur trop zélé, ont visiblement préféré assurer le coup !

Qu’il est tragique de voir les agriculteurs forcés d’appliquer un verdissement de la PAC et une Directive nitrates erronés et remplaçant le bon sens agronomique par un carcan réglementaire écrasant !

Pour mémoire, la CR a demandé une dérogation généralisée à l’obligation d’implanter cultures dérobées SIE et CIPAN mais notre ministère de l’Agriculture a lâchement renoncé à négocier toute dérogation de ce type avec la Commission européenne.

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