Suite à la manifestation d'un éleveur de chevaux qui est venu porter un cheval à la chambre d'agriculture et à la MSA de Cahors. La CR46 qui soutient cet éleveur a été reçu jeudi 11 décembre à 11heure par Monsieur le Préfet.
Les représentants de la Coordination Rurale du Lot ont trouvé un Préfet réceptif. Cependant, les problèmes agricoles restent entier, malgré un débat serein !

L'élevage équin :
La CR et Monsieur Montenon dénoncent notamment l'immobilisme des pouvoirs publics peu enclins à faire réviser la directive TVA et de certains représentants agricoles qui tardent à mettre en place le « Fonds Cheval ». Les représentants ont demandé
l'abrogation de la hausse de la TVA équine.
la mise en place du « Fonds Cheval » puisque ce fonds est d'ores et déjà alimenté par un prélèvement sur les paris hippiques !
de redonner à l'équarrissage sa vocation de service public et d'instaurer des coûts raisonnables pour les professionnels
Dans le département du Lot où les éleveurs équin sont nombreux, il est primordial que tous les acteurs de la filière puissent retrouver des perspectives d'avenir.

Nitrates / Extension de la zone vulnérable :
Bernard Mourgues rappelle que la position de la CR sur les nitrates est basée sur des études scientifiques. C'est pourquoi la CR demande qu'il y ait un vrai débat autour des nitrates. Ceci étant, le Président de la CR 46 et les représentants CR expliquent que les agriculteurs du Lot n'ont pas la possibilité d’appliquer les nouvelles contraintes imposées par l’extension de la Zone vulnérable (dates d'épandage, dates de labour...). Ils soulignent qu'il est grave de mettre en place des règles qui ne sont pas applicables et de mettre les gens hors la loi !
Le Préfet a bien entendu il est conscient que la France fait tout pour éviter la condamnation de Bruxelles et que personne n'a jamais affronté le problème. Ceci dit il annonce que le zonage est fait, qu'il est impossible à son niveau de revenir en arrière.
La CR continue son combat au niveau national et européen.

Irrigation / redevances / Organismes de Gestion unique OU :
Les irrigants de la CR dénoncent le fonctionnement des OU, la déclaration des volumes utilisés et les nouvelles redevances que vont devoir payer les agriculteurs.
Pour Monsieur le Préfet, il s'agit de la mise en place d'une directive nationale et que c'est un bon système.
Jean-Jacques Vinel explique comment ont été crée les OU : L'APCA a fourni une circulaire dans laquelle est expliqué le cadre : « le moule ». L'objectif pour l’État est de savoir qui arrose et avec a quel volume. De plus, il faut que ce soit les OU (donc les chambres) qui fassent le travail de contrôle. Avec un objectif « écolo » sous-jacent à moyen terme : diminuer l'irrigation.
En fixant une redevance avec une part variable en fonction des volumes prélevés tout devient facile à contrôler. D'autant plus quand les chambres utiliseront le logiciel fait par l'APCA qui devrait faciliter l'enregistrement et le transfert vers l'administration (logiciel opérationnel fin 2015!)
Le seul avantage de l'OU est qu'après acceptation de l'étude d'impact, l'autorisation est donnée pour 15ans.
Il explique ensuite ce qu'a mis en place la Chambre d'Agriculture du Lot-et-Garonne (CA47) gérée par la CR. Dans le 47 il a décidé de prélever uniquement une part fixe. Ainsi les irrigants n'ont pas à déclarer leurs volumes. Même si la CA47 connaît les irrigants et les volumes, elle ne transmet rien à la DDT. Le logiciel développé par les services de la CA47 permet d'extraire ce que l'on souhaite. La Chambre 47 ne veut pas vérifier ou contrôler les volumes des irrigants.
Contrairement à ce qu'on pu dire les autres chambres ou la FD, Cette position est légale ! Le contrôle de légalité a été opéré par la préfecture du Lot-et-Garonne. La CA47 n'attend plus qu'une réponse concernant la fiscalité de l'OU (assujettissement à la TVA ou non).

L’Élevage :
Les représentants de la CR46 ont présenté la situation catastrophique des éleveurs lotois touchés non seulement par la crise mais qui vont s'ils veulent continuer à travailler jeter beaucoup d'argent dans une mise aux normes imposée par la directive Nitrates (basée rappelons le sur un mensonge)
il a également été question du prix de l’aliment. Coop de France gère une grosse partie de la fabrication et la vente de l'aliment des animaux. Les prix des céréales sont au plus bas, et l’aliment ne suit pas. Où va l'argent ?
Le secteur laitier a été aussi abordé, il n'y a aucune perspective pour avoir un prix du lait rémunérateur, aucune redistribution des marchés par les industriels privés et coopératifs, un nouveau PMBE 2015 dont on ne sait rien du tout, et enfin une énorme inquiétude sur la libération des quotas.
 
L'installation :
L'installation a également été abordée. Il est indispensable de donner envie aux jeunes, il faut leur transmettre la beauté du métier mais il faut surtout qu'ils puissent avoir des perspectives. Si la seule chose qu'on leur propose c'est de travailler comme salarié pour la Coopérative qui rachète des terres, c'est normal que cela ne les fassent pas rêver. Redonnons des prix ! Et surtout faisons confiance aux agriculteurs qui disent :"Foutez nous la paix, Laissez nous travailler"

Dans la même catégorie

CR 46
Occitanie
Occitanie
CR 46