Que s'est-il passé depuis les dernières élections de 2013 ? Quelles sont les questions légitimes que nous sommes en droit de nous poser ? Le bilan fait auprès de nos élus qui ont obtenu la représentativité dans leur département prouve que plus de 90 % siègent avec régularité dans diverses commissions : Safer, CDOA, CDPENAF… Ils ont su se faire entendre pour défendre avec conviction et pragmatisme l'intérêt général des agriculteurs.

Après des échanges avec des agriculteurs de différentes productions, nous pouvons affirmer qu'un grand nombre sont inquiets de leur devenir professionnel. Ils ont du mal à se projeter avec sérénité dans le futur. Certains se sentent légitimement abandonnés surtout par les pouvoirs publics, broyés par le système sans perspective de lendemain. Pourquoi les politiques n’apportent pas de solutions rapides lorsque plus de 50 % des agriculteurs gagnent moins de 350 € par mois avec les aides PAC ?

Il est temps que les agriculteurs retrouvent leur fierté, ils doivent prendre leur destin en main, mettre fin au désespoir et à la résignation. Soyons fiers de représenter une partie du patrimoine français et défendons nos produits régionaux. Il est temps que les jeunes agriculteurs cessent de vivre dans l'illusion d'un ultra-libéralisme de la productivité sans fin. L'agriculture est une chance pour le Var par la diversité de son territoire et de ses productions. Cependant il faut rester très vigilant sur la diminution des surfaces cultivées et la disparition des paysans au profit d’exploitations de plus en plus grandes. Le foncier est un outil de travail menacé par la pression démographie et donc la pression urbaine. Si la viticulture varoise est une fierté pour les vignerons que dire de l'horticulture dont l’avenir est très menacé. Si le pastoralisme est un atout pour nos forêts, il est urgent de soutenir sans complaisance les éleveurs. Les doubles actifs doivent être pris en compte, car sans eux il n’y aurait plus d’agriculture dans certains endroits, d’autant plus, que cela peut être une passerelle pour une installation à titre principal. Sachons structurer et faire la promotion de nos autres productions comme la figue, le miel, l’huile d’olive, la truffe, les huîtres…

Oui, la Coordination Rurale veut redonner aux Chambres les missions pour lesquelles elles ont été créées : accompagner, conseiller les agriculteurs et façonner une agriculture de territoire. Mobilisons nous en nombre en votant pour les élections de janvier 2019. La Chambre d'agriculture doit être proche et à l'écoute en soutenant et défendant les intérêts de tous les métiers de l'agriculture. Elle doit respecter la diversité des agricultures et des agriculteurs. Face à l'isolement propre à nos métiers, il est nécessaire de créer des liens de solidarité entre nous, ainsi les territoires seront renforcés et seront un facteur de développement local.

Il est temps de nous révolter massivement et pacifiquement : notre arme est le bulletin de vote .S’abstenir, c’est rester esclave d’un système inhumain.

Il est temps : jeunes, hommes, femmes et retraités du monde agricole de vous affranchir et vos voix doivent s’élever avec la Coordination Rurale, syndicat indépendant de tout lien économique ou idéologie politique, pour défendre notre si beau métier. Il nous faut réclamer du respect, de la dignité, de l’autonomie pour tous les paysans responsables que nous sommes. En votant CR, nous sommes les témoins et possédons les clefs de notre avenir.

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