Cette réunion a été exclusivement consacrée à l’examen des positions de toutes les parties sur la contractualisation. Il y a eu une avancée certaine dans les prises de conscience de nombreux participants qu’il n’était plus possible pour les agriculteurs de vendre en dessous de leurs coûts de production (« prix prédateurs ») et que cette notion devait être un élément essentiel des contrats. Bien sûr il a été objecté par les transformateurs (surtout la FNIL-ANIA) que c’était grâce à l’exportation qu’ils écoulaient la marchandise et que sur ces marchés à l’export il était impossible de répercuter des prix tenant compte des coûts de production français face à des concurrents beaucoup plus compétitifs.

Malheureusement, les principales attaques contre la notion de coût de production comme socle des contrats est venue de l’Apca et des transformateurs qui utilisent toujours le même argument de la grande variabilité des coûts de production selon les exploitations et aussi de la FNSEA qui considère que ce n’est pas très grave d’avoir des difficultés à identifier les coûts de production puisqu’ils ne sont qu’un des nombreux éléments nécessaires pour déterminer le prix.

Même la PAC a été évoquée par d’autres que la CR comme étant à réformer pour mieux protéger le marché européen. Il y a eu unanimité pour rejeter l’obligation de contractualiser et les OP et AOP sont aussi plébiscitées comme outils précieux pour négocier. Quant aux consommateurs, ils sont toujours entre la critique de nos modes de production, la revendication de participer aux discussions et même aux contrats et surtout la forte réticence à l’augmentation du coût de leur alimentation. Il est satisfaisant de constater à l’issue de cette réunion que les mots qui furent le plus souvent prononcés ont été « coûts de production « et « prix de revient ».

 

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