« Depuis la réapparition du loup : on nous ment ! » Les mots du Président de la CR 05 ne trompent pas, les éleveurs des Alpes et des territoires prédatés de façon générale, en ont assez de se battre contre les réglementations et les lois qui protègent le loup. Pour commencer, le loup n’est pas une espèce menacée. Une espèce est déclarée menacée lorsque sa population est de moins de 250 individus, et que ce chiffre est en baisse continue. Or, selon les chiffres officiels de 2020, l’OFB déclare une population d’environ 580 loups uniquement en France. De plus, on compte aujourd’hui 15 000 loups en Europe et 350 000 dans le monde. C’est sans compter que la population lupine est en expansion démographique mais aussi spatiale constante depuis plusieurs années. D’autre part, quid des citoyens vivant dans des zones prédatées ? En plus de défendre les agriculteurs et les éleveurs affectés par la présence du loup, la Coordination Rurale s’inquiète également pour les citoyens des zones prédatées. En effet, les loups se font de plus en plus fréquemment remarquer aux abords des villes et villages. Aujourd’hui, les loups ne craignent plus l’Homme, et ne le considèrent pas comme un danger. Faudra-t-il attendre un tragique accident pour que l’État prenne ses responsabilités ? Il semblerait également que les politiques de protection du loup se moquent bien du quotidien des agriculteurs. La directive « Habitats », qui vise à protéger certaines espèces (dont le loup) est initialement conçue pour protéger les espèces concernées dans leur zone naturelle de vie. Or, dans le cas du loup, il a été déclaré en juin 2020, que cette zone n’était pas clairement définissable, et que par conséquent le loup était donc protégé sur l’ensemble des territoires où il est présent. Ainsi, aujourd’hui en Europe, malgré ses attaques incessantes, le risque d’hybridation et les dégâts qu’il cause, le loup devrait être protégé où qu’il se déplace ? La CR 05 ne comprend pas cette aberration. Enfin et pour prendre un exemple de pays qui fonctionne différemment, les États-Unis ont récemment retiré le loup de la liste des espèces protégées dans le pays. Ainsi, la gestion se fait à l’échelle de chaque État, et selon la pression qu’exercent les loups sur le territoire et sur l’agriculture locale. De cette façon la prise de mesures adaptées aux territoires permet de protéger les éleveurs et les familles d’agriculteurs concernés. La Coordination Rurale PACA, représente les agriculteurs des départements durement touchés par la présence du loup. Les Alpes, et plus largement l’ensemble de la région PACA, sont affectés par cette problématique depuis bien trop de temps, et les éleveurs se sentent impuissants face à la prédation. C’est pourquoi la CR PACA demande à l’État de ne plus simplement être dans la réaction, face à ce fléau, mais dans l’anticipation. Les éleveurs français attendent des réponses et des solution concrètes. Fini les dérogations, les demandes d’autorisations, les éleveurs doivent pouvoir défendre leurs troupeaux.

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