Le procès du viticulteur bio de Côte-d'Or qui a refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée relance le débat autour du traitement obligatoire. La CR tient à rappeler sa position pragmatique : la flavescence dorée est une maladie incurable qui ne peut être évitée que par la prospection suivie de l’arrachage des ceps contaminés et le traitement insecticide contre le vecteur de la maladie, qui est la cicadelle.


Une maladie incurable
La flavescence dorée est une maladie de quarantaine transmise par une cicadelle. Une fois le cep infecté, il est condamné et l'arrachage rapide est la seule solution pour supprimer le foyer d'infection. Le traitement insecticide préventif, en limitant les déplacements de cicadelle, vecteur de la maladie, est aujourd'hui la seule solution de diminuer la pression d'une maladie qui progresse très rapidement sur le territoire français. C'est pourquoi le traitement contre la cicadelle peut être rendu obligatoire par arrêté préfectoral, décliné d’un arrêté national.

La CR impliquée
La CR est impliquée dans la lutte contre ce fléau qui ne cesse de s’étendre sur le territoire français. Les viticulteurs doivent se prendre en main. La prospection par des professionnels formés est la seule solution pour enrayer durablement le développement de cette maladie.

Une prospection parfaitement réalisée, c’est-à-dire en passant dans chaque rang et en observant pied après pied l’ensemble de son vignoble juste avant les vendanges, est le gage d’une régression de la maladie. Le traitement insecticide n’est là que pour limiter la contamination d’autre cep, en tuant le vecteur qui transporte la maladie.

La progression de la maladie est importante
En effet, la progression de la maladie a été très rapide. Pour exemple, en Charente, le premier foyer de flavescence dorée a été découvert en 1998 et aujourd’hui, ce sont plus de 60 000 ha qui sont dans le périmètre de lutte obligatoire (2 traitements par an) dont 25 000 ha en zone contaminée (3 traitements par an).

Aujourd’hui, plus de 400 000 ha sont en zone à traitement obligatoire sur le territoire français. La lutte est indispensable. Ne pas traiter les vignes lorsque l’on est dans une zone contaminée ou une zone de sécurité relève de l’inconscience et de l’irresponsabilité vis-à-vis des autres viticulteurs.

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