Si le Gouvernement a répondu positivement à certaines des demandes de la Coordination Rurale : déploiement rapide du régime des calamités agricoles, ou encore, le dégrèvement de la Taxe sur le foncier non-bâti (TNFB), le syndicat estime qu'on est très loin du compte !

« Le ministre répond à cette situation inédite par des "mesurettes". Nous avons demandé la prise en charge des cotisations sociales et il n'annonce qu'un report ! Pour pouvoir les payer l'année prochaine, il va falloir que les revenus agricoles augmentent de façon significative !

C’est comme nous proposer une avance de 85 % de la PAC, il n'y pas d'effort réalisé. D'autant que, cette année, la PAC est déjà consommée par les factures de l'an dernier. Entre les montants élevés des charges et les aléas climatiques, les agriculteurs sont pris en étau » indique Natacha Guillemet, éleveuse en Vendée et représentante de la Coordination Rurale.

Concernant les couverts végétaux réglementaires, le ministre annonce du cas par cas selon le choix des départements. Les CR départementales sont d'ores et déjà à pied d’œuvre pour rencontrer les préfets afin de dresser un état des lieux et demander à assouplir les contraintes administratives.

Pendant le Covid, le Gouvernement a été capable avec le « quoi qu'il en coûte » de sauver certaines entreprises. Aujourd'hui, si l'on veut réellement tendre à une souveraineté alimentaire, ce sont des mesures d'urgence beaucoup plus ambitieuses (année blanche, exonération totale des charges) qu'il convient de mettre en place. En ce sens, la CR attend beaucoup du prochain rendez-vous ! La crise n'est pas uniquement conjoncturelle, mais bien structurelle. Elle ne se réglera pas par d'épisodiques et menus cadeaux, mais par des prix rémunérateurs et une baisse des charges sollicitée par la Coordination Rurale à travers sa proposition de TVA sociale. 

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