Tout comme on ne fait pas d’un âne un cheval de course, on ne fait pas d’un agriculteur un critique littéraire. Cependant, lorsque la tentation est trop grande, l’agriculteur troque la fourche contre la plume et se met à écrire sur ce qu’il a lu.

Le 05 septembre dernier est paru le dernier livre d’Alain Finkielkraut intitulé « Des animaux et des hommes ». Dans le contexte actuel où, partout en France, les antispécistes monopolisent avec violence le devant de la scène médiatique, la Coordination Rurale des Hautes-Pyrénées salue la sortie de cet ouvrage qui permet d’envisager sous forme de débat le rapport de l’Homme à l’animal.

Voici un extrait du résumé de ce livre : « Aujourd’hui, notre pitié ne s’arrête plus à l’humanité. Elle continue sur sa lancée. Elle repousse les frontières. Elle élargit le cercle du semblable. Quand un coin du voile est levé sur l’invivable existence des poules, des vaches ou des cochons dans les espaces concentrationnaires qui ont succédé aux fermes d’autrefois, l’imagination se met aussitôt à la place de ces bêtes et souffre avec elles. La nouvelle sensibilité aux animaux aura-t-elle le pouvoir de changer la donne ou l’impératif de rentabilité continuera-t-il à faire la loi, en dépit de tous les cris du cœur ? »

Dans cet ouvrage, le philosophe met l’accent sur le lien immémorial établi entre l’Homme et l’animal. Il évoque notamment la capacité de l’Homme à prendre soin de ses animaux et à préserver certaines races et espèces, ce qui est notamment le cas du Porc noir de Bigorre dans les Hautes-Pyrénées. Sans l’intervention de quelques éleveurs passionnés, cette race endémique de porcs n’aurait jamais pu survivre. Finkielkraut alerte cependant sur l’impact croissant de la zootechnie et de la recherche de performance quantitative dans certains élevages qui relèvent alors, parfois, de la ferme usine.

En soi le philosophe ne nous apprend rien, à nous éleveurs. Cependant, la sortie d’un tel ouvrage dans le contexte actuel fait du bien et en appelle à la réflexion de tous. Il en est de même pour le député Damien Abad qui, lors des questions au gouvernement du mardi 9 octobre, a soulevé le problème majeur que représentent les associations antispécistes et a mis le gouvernement face à ses responsabilités.

Soutenir la cause des éleveurs, mais aussi des bouchers, charcutiers, fromagers et même poissonniers est courageux et nécessaire. Nous devons nous mobiliser pour empêcher ces quelques groupuscules de salir notre profession et de diffuser dans les médias des propos diffamants et insultants plus graves les uns que les autres. La CR 65 fera toujours tout ce qui est possible pour défendre les éleveurs et combattre l’idéologie antispéciste. Ainsi, comme l’a déjà demandé la section Viande de la Coordination Rurale, la CR 65 demande l’intervention de l’État dans la gestion voire la dissolution de ces « associations ».

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