Dans l’édition du 9 novembre dernier de Centre Presse, il est titré : « Dégâts causés par le grand gibier : la régulation se poursuivra ».

Cette décision, prise par la Préfecture de la Vienne, indispose nos concitoyens « les Verts » (EELV) et les associations de défense animale qui crient au scandale sous prétexte que les dérogations au confinement se fondent sur une démarche préventive et non sur des dégâts constatés.

Tout d’abord, chacun sait que les chasseurs en battue se tiennent toujours à une distance relativement importante, ce qui règle la question de la distanciation sociale. 

Les agriculteurs, les forestiers, la Fédération des chasseurs de la Vienne savent qu’à partir d’un seuil de densité de grands animaux, les dégâts sont inéluctables et la prévention indispensable. S’il reste toujours des grands animaux et que chaque année des dégâts sont toujours constatés, cela signifie bien que la régulation est une chose sérieuse, en permanence en recherche du meilleur et difficile équilibre possible « faune, cultures, prairies, forêt ». La régulation, c’est toujours trop pour les chasseurs qui souhaitent conserver plus de gibier, et toujours insuffisante pour les agriculteurs et les forestiers qui subissent les dégâts. Quant aux autres espèces (pigeons, corbeaux, etc.), la bonne place est celle où on ne subit pas les dégâts…

Je suggère quelques propositions afin que nos concitoyens scandalisés puissent se rendre compte de ce que représentent le travail anéanti des agriculteurs et les plants détruits des forestiers :

  • qu’un responsable de chacune de ces organisations vienne accompagner les experts sur le terrain,
  • que la Fédération des chasseurs de la Vienne adresse les factures des dégâts aux trésoriers de ces mêmes organisations écologistes et associations de la cause animale, afin qu’ils mesurent la valeur du travail détruit.

Jean-René Gouron

Représentant des intérêts agricoles à la Chambre d’agriculture de la Vienne

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