De nouveaux cas de FCO sérotype 4 ont été confirmés jeudi 21 décembre par le ministère de l’agriculture dans les départements de l’Ain, de la Haute-Saône et de la Saône-et-Loire. 9 cas suspects sont également en cours d’analyse, donc 5 en dehors de la zone réglementée..

Ces évolutions rendent difficile l’éventuelle éradication de la maladie, alors que les doses de vaccins sont insuffisantes pour couvrir les nouveaux départements où circule désormais le virus. La CR regrette d’ailleurs que l’État n’ait pas mieux anticipé l’arrivée de la maladie, alors qu’il avait été alerté sur son arrivée potentielle au printemps dernier.

Cette situation va conduire à une révision de la stratégie FCO d’ici la fin de l’année. Parmi les options envisagées, l’extension de la zone réglementée FCO 4 à l’ensemble du territoire national pourrait être privilégiée.

Pour la Coordination rurale, cette option doit être soutenue, car elle permettrait de mettre fin aux restrictions de circulation sur le territoire national, tout en n’ayant que peu d’impact sur nos débouchés d’exportation. En effet, sur 1,6 millions de bovins exportés chaque année, environ 1,5 millions sont envoyés vers des pays qui sont soit déjà touchés par le stéréotype 4 (Italie, Europe de l’Est), soit vers des pays avec lesquels nous avons déjà un protocole d’échange spécifique FCO qui couvre tous les séroptypes (Espagne). Les 100 000 bovins restants devront obligatoirement être vaccinés contre les deux sérotypes (8 et 4).

La Coordination rurale se démarque ainsi de la FNSEA et de la FNB, qui craignent qu’une telle décision ne limitent nos capacités d’exportations. Le vieux syndicat est fidèle à lui-même, focalisé sur les marchés mondiaux, et oublie de soutenir la liberté de commerce des éleveurs sur le territoire national. En outre, rappelons-le, les capacités d’exportations seront très peu impactées, puisque les certificats sanitaires conclus avec les pays tiers couvrent tous les sérotypes.

Toutefois, l’extension de la zone réglementée FCO-4 à tout le territoire n’est pas sans conséquences : en abandonnant la stratégie d’éradication, la vaccination devient volontaire, et elle ne sera plus prise en charge par l’État.

Enfin, la maladie n’a entraîné aucun cas clinique pour le moment. Toutefois, les autorités sanitaires n’excluent pas l’apparition de cas plus graves, notamment en été. Dans une situation où les doses sont limitées, tout devra être mis en œuvre pour que les éleveurs de petits ruminant qui le souhaitent, plus exposés au virus, puissent vacciner leur troupeau avant l’été.

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