La Coordination Rurale des Pays de la Loire rencontrait le 12 octobre la préfète de la région, Nicole Klein, en poste depuis sept mois. Au menu des échanges : crise très profonde toutes filières confondues en région, les EGA, la réforme de la PAC et les agricultrices.

La délégation de la CR rassemblait près de six élus des cinq départements ligériens. Cette représentation a permis de brasser différents sujets transversaux selon les territoires et les différentes filières concernées. Catherine Laillé, présidente de la CR44, a amorcé l’échange en regrettant qu’une belle région comme les Pays de la Loire risque de perdre la richesse que lui apporte une agriculture diverse dans ses productions. En tant que représentante de la CR, elle a pu exprimer à la préfète le besoin des agriculteurs d’accéder à une vision de long terme pour garder l’esprit serein au quotidien. Pour se sentir en sécurité ils espèrent voir les installations des jeunes se concrétiser et se pérenniser.

«On assiste hélas à des arrêts précoces de nombreux jeunes agriculteurs et une baisse des installations dans les Pays de la Loire » déclare Laurent Rivereau, président de la CRPL.

Pour ce qui est des EGA, les élus apprécient la volonté d’E. Macron de partir des coûts de production pour définir les prix des produits agricoles. Toutefois ils restent dubitatifs quant à voir ses vœux se réaliser dans un contexte de mondialisation et de marché européen ultra libéral. La contractualisation est promue comme une solution alors que paradoxalement cela peut être un moyen pour les industriels et les coopératives d’imposer un prix qui ne prenne pas en compte les coûts de production et donc le revenu des agriculteurs.

Au niveau régional, les élus acquiescent avec la préfète sur les moyens de faire rayonner l’agriculture qui sont mis en place comme la restauration collective, les labels de qualités, la valorisation du local et un

étiquetage plus précis. Même si la préfecture n’agit pas au niveau du marché européen et sur les échanges mondiaux, les répercussions des décisions européennes et mondiales se ressentent au niveau régional et local. Ainsi les démarches régionales de promotion de l’agriculture pré-citées resteront bien naïves si l’on ne se rend pas compte que nous sommes dans une situation d’interdépendance.

Les représentants de la CR ont également évoqué d’autres sujets comme le travail collaboratif réalisé avec des sénatrices qui a donné lieu à un rapport de 40 recommandations pour améliorer la situation des femmes agricultrices. Il a également été question de la réforme de la PAC, les aides au maintien de l’agriculture biologique, la procédure contraignante de la demande de versement des ATR sur TELEPAC qui est pourtant largement dû aux agriculteurs et de fait le versement des aides qui se fait lourdement attendre.

Après cet échange fort enrichissant, les élus attendent de la préfète qu’elle rapporte principalement au national les effets fort négatifs et quasi indépassable des politiques européennes et mondiales sur une belle région agricole française que sont les Pays de la Loire.

La délégation CRPL devant les grilles de la préfecture de région à Nantes (12/10/2017)

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