L’administration fait marche arrière et veut tout bloquer : à partir d’une surface de 2 ha, le boisement compensateur serait obligatoire pour tout le monde sauf les JA identifiés comme tels (donc avec DJA acceptée) où le seuil serait de 28 ha soit une SMI.

Pour le MODEF, 28 ha n'est pas suffisant mais 50 le seraient largement... car il faut partager les terres !

La FDSEA et les JA étaient absents, Nicolas Jaquet, pour la Coordination Rurale, s'est donc trouvé seul à ferrailler face aux nombreux représentants de l'Etat qui étaient chargés de défendre la position de l’administration.

Il n'a pas manqué de notifier l’absence de participants autour de la table. Le Préfet en a profité pour dire qu’absence valait acceptation des décisions présentées.

Pour Monsieur Drouet de la DDTM, les 6 raisons de refuser le défrichement sont :

- l’érosion éolienne,

- la protection des cours d’eau, sources et zones humides,

- la protection des dunes et du rivage côtier,

- la valorisation des aides publiques au reboisement,

- l’équilibre biologique d’une région et le bien être de la population,

- la prévention des incendies déclarés par l’activité humaine.

 

A cela s’ajoutent les 3 critères de la charte de 2004 :

- boisement de la commune > à 70 %,

- îlot agricole < à 500 ha,

- bande boisée > à 1500 m entre 2 îlots.

 

La CR a remis les choses dans l'ordre en précisant qu'en période de crise, le bien-être de la population et la préservation de l’emploi sont plus importants que de vivre au milieu de la forêt, dénonçant ainsi la légèreté de cet argument. Pour les incendies, Nicolas Jaquet a rappelé que les premiers défrichements avaient été fait dans les zones qui brûlaient, que ce n’est pas les agriculteurs qui mettent le feu mais qu’au contraire ce sont souvent les premiers à repérer le feux et déclencher l’alerte.

Concernant les surfaces, le représentant de la CR40 a répété que dans les fermes de Haute Lande de moins de 150 ha, les enfants d'agriculteurs ne reprenaient pas les exploitations de leurs parents et que vouloir créer des structures de 50 ha comme le souhaite le MODEF est utopique.

Pour la CR40, donner des autorisations de défricher sur 30 000 ha ne pénaliserait en rien la production de bois et la filière, cela créerait 1500 emplois, 100 à 200 millions d’euros d’investissements immédiats et une valeur ajoutée annuelle de 60 millions d’euros.

Le Préfet a répondu que nous étions dans le plus grand massif forestier d’Europe, que cette forêt est ancrée dans la culture landaise et que le défrichement est perturbateur de l’équilibre économique, environnemental et culturel. Depuis un hélicoptère on lui aurait montré des trouées de 500 ha et il a trouvé cela immense. Bref, il ne veutpas plus de grandes fermes dans le massif.

M Roumégous qui représentait les forestiers, semble déplorer que le terres agricoles soient si chères et représentent donc une menace pour l’avenir forestier... Il plaide pour maintenir le statut fiscal de la forêt et n’a hélas pas de vision économique. Le CRPF, qui a pour nouveau directeur M de Lary pense qu'il faut associer les agriculteurs à la forêt et ne pas cloisonner les 2 systèmes.

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