Mardi 29 août, la CR16 était reçue par Jérôme Sourisseau, vice-président du Conseil départemental de Charente et en charge de l'agriculture. Nous avons l'impression que l'inconséquence des décisions des responsables politiques nationaux et européens conduit aujourd'hui les élus locaux à reconnaître leur impuissance face à l'ampleur des dégâts engendrés.
Le lait au cœur des discussions
Frank Olivier, président de la CR16, Jacques Aupetit, membre de son conseil d'administration, et Laurent Chamouleau, éleveur laitier, étaient venus pour expliquer non seulement les raisons de la crise laitière actuelle mais aussi les solutions envisageables et portées par l'Organisation des producteurs de lait (OPL) de la Coordination Rurale.
Il faut dire que Laurent Chamouleau, installé depuis 1993, a produit en 2015 370 000 litres de lait, soit 34 000 litres de lait en plus par rapport à l'année précédente, mais pour un chiffre d'affaires en baisse de 9 000 €.
"Comment voulez-vous que nous n'ayons pas l'impression de se tirer une balle dans le pied chaque jour que nous travaillons ?" a-t-il lâché. "Heureusement que j'ai quelques hectares de vignes et des bâtiments de volaille pour un groupement du Lot-et-Garonne pour m'en sortir bon an mal an."
Le lait, son activité principale, la plus chronophage et le pilier de sa ferme, ne représente aujourd'hui que 50 % de son chiffre d'affaires...
Un élu à l'écoute mais impuissant
Jérôme Sourisseau indiquait comprendre la détresse des éleveurs de Charente, en toute simplicité et semble-t-il en toute sincérité.
Mais il a bien indiqué qu'il ne pouvait y apporter de solutions, exception faite du soutien du Conseil départemental pour les démarches effectuées par la CR auprès des organismes publics pour demander des exonérations de charges, d'impôts...
La discussion s'est ensuite orientée sur la crise céréalière, pour finir sur le même constat : un soutien moral, non négligeable mais largement insuffisant pour les agriculteurs.
