Le mercredi 26 septembre, la représentante de la section Cheval de la CR s’est entretenue avec la Députée Mme Martine Leguille-Balloy afin de lui présenter en détails les positions de la Coordination Rurale sur les principales thématiques de la filière équine : structuration, équarrissage et fin de vie, races menacées … Si des points d’accords ont pu émerger, d’autres ont été rapidement classés sans suite. La CR espère cependant que les échanges se poursuivront dans l’intérêt des professionnels de la filière.

Structuration et financement : des visions opposées

La section Cheval de la CR demande que les syndicats agricoles soient intégrés dans la structuration de la filière équine afin de clairement signifier son appartenance au domaine agricole. La CR souhaite que les syndicats participent au « parlement de la filière » (en association avec d’autres organismes), en charge d’orienter la politique du « Conseil de la filière » composé des 4 maisons mères, de la FFE et de la FCC (fédération des conseils des chevaux). La Députée a défendu la gouvernance actuelle en indiquant qu’il ne pouvait en être autrement car la filière est financée par les paris hippiques grâce à un monopôle accordé par l’État. De ce fait selon elle, seules des associations reconnues et ayant des missions de service public peuvent gérer cette filière sous l’égide de l’État. Elle a d’ailleurs indiqué que le gouvernement avait transmis des demandes très précises à cette gouvernance car la filière ne peut pas continuer à vivre comme ces dernières années. La CR constate cependant que depuis février la gouvernance n’a fait aucune proposition et n’a soumis aux membres de la filière aucun projet de contrat de filière. La Députée restreint les syndicats agricoles à un rôle de concertation au sein du GESCA par exemple.

Des échanges constructifs sur la gestion de la fin de vie

Si la CR n’a pu avoir gain de cause sur la problématique de la structuration, la question de la fin de vie des équidés (exclusion de la consommation humaine conduisant à des abandons, équarrissage…) a ouvert des perspectives de collaboration. Le fait de pouvoir exclure de la consommation humaine un cheval en l’indiquant simplement sur le livret doit, pour la CR, soit pouvoir être réversible soit engagé financièrement le propriétaire qui fait ce choix, même s’il revend son cheval par la suite. La Députée réfléchit de son côté à un système de mutualisation via une formation pour les détenteurs d’équidés. La CR ne s’oppose pas à la mise en place d’une formation pour les amateurs, mais les échanges ont révélé que ce système serait complexe à mettre en place car dans le cadre de la vente d’un cheval, l’acheteur, le propriétaire et le détenteur peuvent être 3 personnes différentes.

Les échanges se sont conclus sur la présentation de projets en faveur des races de trait à travers une école du cheval de territoire afin de faciliter l’accès des collectivités locales à la traction animale

Retrouver les propositions de la section Cheval de la CR.

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