Ce matin, deux articles nous interpellent alors que nous lisons le célèbre quotidien régional. L'un concerne une porcherie à Cazals, dans le Lot, l'autre un élevage avicole à Mayral, dans l'Aveyron. Ces deux articles rapportent que de nouvelles vidéos ont été tournées illégalement par des associations antispécistes dans des élevages afin de dénoncer des prétendus manquements au bien-être animal.

Nous ne sommes pas en mesure de donner un avis sur le fond de ces affaires, les agents des Directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) se chargeront de faire la lumière sur ces deux dossiers. D'ailleurs, la DDCSPP du Lot a réagi à l'affaire de Cazals en indiquant à La Dépêche du Midi qu'elle n'a "jamais constaté le moindre souci avec la porcherie de Cazals, au contraire. Elle montre l'exemple." Qui croire ? Des agents de l'État assermentés ou bien des activistes d'associations qui ne sont même pas reconnues d'utilité publique ?

Les CR 46 et 12 fustigent les méthodes utilisées par les associations Direct Action Everywhere Paris (DxE France), qui a frappé dans le Lot, et L214 pour son action dans l'Aveyron. De quel droit ces gens, qui ne sont ni agents de l'État, ni assermentés, ni membres d'associations reconnues d'utilité publique, se permettent de pénétrer en toute illégalité sur des propriétés privées en appliquant des méthodes très souvent répréhensibles et dans le seul et unique but de nuire au propriétaire et, à travers lui, à la profession toute entière ? Dans quel pays vivons-nous pour laisser salir toute une profession par des groupuscules d'activistes parfois violents et aussi dangereux pour eux que pour les autres ?

Que ce soit bien clair : la Coordination Rurale n’a jamais cautionné les cas avérés d'actes de cruauté ou de maltraitances infligés à n'importe quel animal, et ce par qui que ce soit. Or, contrairement à ces activistes qui prônent la pensée unique du véganisme et cherchent par tous les moyens à l'imposer avec violence aux consommateurs, les éleveurs, eux, sont quotidiennement aux côtés de leurs animaux. Faut-il être à ce point influençable pour penser qu'ils ne veillent pas à leur bien-être ? C'est pourtant l'idée que n'ont de cesse de proclamer ces associations qui, en diffusant des vidéos d'actes de cruauté particulièrement rares dans les élevages et en essayant de faire croire à leur généralisation massive, poursuivent le seul et unique objectif de discréditer et de nuire à l'ensemble de la filière élevage.

En France, les lois en matière de bien-être animal n'ont jamais été aussi abouties. Les normes sanitaires sont drastiques. Chaque élevage dispose obligatoirement d'un vétérinaire sanitaire par atelier de production. L'encadrement administratif n'a jamais été aussi complexe. Nous, éleveurs, ne sommes pas les criminels sanguinaires pour lesquels ces associations souhaitent nous faire passer mais sommes des hommes et des femmes passionnés par leur métier qui s'occupent de leurs animaux avec empathie et bienveillance. Ce "bashing" anti-éleveurs et ce déferlement de haine sont tout simplement inacceptables. Nous, éleveurs de la Coordination Rurale du Lot et de l'Aveyron, serons toujours là pour défendre nos collègues et amis éleveurs de ces abjectes diffamations.

Enfin, nous rappelons que la CR ne cesse de demander la dissolution de toute association antispéciste qui prône la violence.

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