La diminution de 9 % de son budget alloué par l’État est un véritable coup de massue pour l’agriculture française et ses paysans. La Coordination Rurale de la Manche y voit un signe de désengagement de l’État alors que la course au libre-échange est enclenchée.

« Pour moi, c’est un très mauvais choix », explique Yohann Quesnel, président de la Coordination Rurale de la Manche, « alors que l’agroalimentaire joue à l’apprenti chimiste et que les traités de libre-échange nous exposent à des importations massives de denrées alimentaires, l’État commet une erreur monumentale en se désengageant de l’agriculture. Nous allons perdre le peu d’autonomie alimentaire que nous avons et nous deviendrons totalement dépendants des importations qui ne respectent pas nos règles de production. Il est indispensable de garder le contrôle sur ce que nous mangeons en soutenant l’agriculture française et européenne ! »

Ironie du sort, les sommes allouées aux solidarités devraient quant à elles augmenter de 7% : « lorsque l’agriculture aura fait faillite, elle emportera avec elle un nombre considérable de paysans mais aussi d’emplois induits. Lorsque nous irons tous pointer au chômage, nous pourrons compter sur la solidarité pour payer la facture. »

Depuis sa création en 1992, la Coordination Rurale revendique la mise en place de l’exception agriculturelle pour protéger notre alimentation en la sortant des accords internationaux, comme cela a été fait pour la culture à travers l’exception culturelle.

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