Covid-19… Un virus qui aura laminé l'économie et l'artisanat en quelques semaines… L’agriculture ne déroge pas à la règle mais tout le monde a vu le dévouement de nos agriculteurs pour ne pas que se produise une pénurie alimentaire.

L'ensemble de la population a trouvé les aliments produits par nos paysans excellents, bons, jolis, goûteux et ce sans se préoccuper de savoir si les aliments étaient bios, à Haute valeur environnementale (HVE) , Label Rouge, Appellation d’origine contrôlée (AOC), Appellation d’origine protégée (AOP) et autres certifications.

Cette pandémie psychotique a donc eu pour effet de montrer l'efficacité de nos producteurs et de leur virtuosité constante dans une agriculture chahutée par des hauts fonctionnaires, des bobos, des politiques, des pseudo-environnementalistes et autres individus pseudo-agronomes.

Elle a montré que les autres pays du monde n'ont pas vocation à nous nourrir. Mais que l’agriculture française et les agriculteurs français, si !

Tous ces hommes et ces femmes se sont impliqués dignement à leurs tâches, comme ils le font à leur habitude, mais cette fois sans dénigrement de la part d'individus cherchant simplement à se nourrir, sans recherche paranoïaque du défaut sociétal. Ce climat anxiogène à montré que l'humain, en période de crise, retrouve son cerveau reptilien. Se nourrir, se protéger et se reproduire font partie des bases de notre société. Les agriculteurs et les agricultrices ont pour vocation de nourrir les individus tout en respectant l'environnement car nous cultivons le vivant et nous devons le respecter.

Et alors dans tout ça, quelle est la priorité ? Produire à des coûts raisonnables avec une législation qui l’est tout autant ? Quel est l'intérêt des zones de non traitement (ZNT), HVE et autres tracasseries administratives ?

Foutez-nous la paix, laissez-nous travailler !


Des prix, pas des primes !

Pourquoi devons-nous sans cesse justifier et sur-justifier encore plus notre travail ? Comme si la multiplicité des contrôles que nous subissons à longueur d’année ne suffisait plus. Quelle autre profession doit en permanence s’expliquer en vain sur sa manière de travailler ? AUCUNE.

Les attentes sociétales existent. Elles sont pour beaucoup légitimes. Mais nos revendications sont-elles moins légitimes ?

Est-il par exemple illégitime de revendiquer une politique réellement volontariste pour que les producteurs aient des prix rémunérateurs ?

Quitte à heurter une idée reçue, je le dis sans concession : notre métier est hyper-réglementé ! Règlements, arrêtés, décrets, textes européens, nationaux, locaux… Voilà qui devrait déjà rassurer nos concitoyens. Mais force est de constater que c’est loin d’être le cas. Des associations, et dans la foulée quelques politiques davantage empreints de préoccupations électoralistes que soucieux de l’intérêt général, se plaisent à entretenir des polémiques.

Notons tout de même que pendant ce confinement, les agriculteurs ont continué à travailler et que les pollutions ont très largement diminué. Peut-être faudra-t-il changer de bouc-émissaire…

Paysans, paysannes, il est temps d’élever notre voix. Ne nous laissons plus dicter notre conduite. Nous avons montré (une fois encore) que nous savons être responsables. Reprenons maintenant les choses en main !

Demain se construit aujourd'hui, et certainement pas avec les vieux syndicats qui nous ont conduits dans la situation dans laquelle nous sommes.

Les solutions, nous en avons ; vous en avez ; mettons-nous ensemble pour les défendre et les mettre en place !



Sébastien Héraud 3e vice-président de la Coordination Rurale Responsable de la section Fruits et Légumes

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