Les fermages perçus par les retraités agricoles ne sont qu'une compensation de l'incidence de la charge d'achat de l'outil foncier durant l'activité qui a grevé le revenu et fait baisser les cotisations et par conséquence les retraites.

Contrairement à l'affirmation de certains syndicats et partis politiques, les revenus du capital sont 77,32% plus taxés au niveau de la CSG que les revenus du travail.

Le vote du Sénat est de bon augure pour la profession agricole, mais encore faudrait-il que l'Assemblée nationale en valide la juste reconnaissance.

Cependant, cette mesure de justice sociale ne comblera pas l'abîme qui sépare les revenus des exploitants de ceux des autres catégories sociales. Dans un contexte où les propositions de réforme des retraites sous-tendent que le montant de celles-ci soit proportionnel au montant des cotisations versées, il est bien évident que seuls des prix décents des produits agricoles qui rémunèrent correctement le travail des agriculteurs et les charges de production pourront assurer des retraites dignes et méritées.

Nous réaffirmons que des cotisations majoritairement assises sur le revenu du travail, qui se délocalise de plus en plus, ne sont pas en mesure d'assurer des retraites suffisantes et équitables à toutes les catégories sociales.

Il est assez étonnant que la TVA sociale que la Coordination Rurale promeut depuis 1997, assise sur une consommation qui ne peut se délocaliser, déjà en vigueur au Danemark, en Allemagne et en Italie, n'ait même pas été envisagée par Monsieur le Haut-commissaire missionné pour la réforme des retraites.

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