Lors de son Assemblées générale le 25 mai dernier, Agrial, l’un des plus gros groupe coopératif français, a annoncé vouloir renforcer sa présence sur les marchés mondiaux. Elle souhaite réaliser 50 % de son activité à l’international d’ici 2025.

Cette annonce renvoie à une stratégie mise en place depuis de nombreuses années par les coopératives françaises, pourtant extrêmement risquée pour les agriculteurs et les éleveurs : augmenter la production de leurs adhérents pour conquérir de nouveaux marchés à l’exportation.

Le danger réside dans le fait que les quantités produites pour l’export sont soumises à des aléas macro-économiques et géopolitiques très incertains. Ils inondent le marché intérieur lorsque les frontières de nos partenaires se ferment en raison de ces aléas. La filière Viande de la CR se souvient encore douloureusement de la fermeture brutale du marché turc en 2015.

Si la contractualisation est loin d’être la solution à tous les problèmes, elle devrait au moins avoir ce mérite : s’assurer que les volumes produits pour l’export partent bien à l’international et ne reviennent pas inonder le marché français. Malheureusement, la loi sur le rééquilibrage des relations commerciale n’a pas abordé ce point de manière frontale. Pire, elle a reporté aux calendes grecques la révisions des relations entre la coopérative et ses adhérents, excluant ainsi les coopérateurs des maigres avancées obtenus auprès des députés.

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