Lorsque nous prenons notre voiture et que nous allons sur les routes de campagne, nous faisons un constat navrant : de nombreux déchets de toute sorte jonchent les bas-côtés. Il n’est alors pas rare que ces détritus se retrouvent dans les prairies en bordure des chemins.  

Les déchets dans les champs, un fléau à bien des égards

Ces déchets sont un véritable fléau pour de nombreuses raisons. Outre l’aspect esthétique, les agriculteurs doivent passer régulièrement pour enlever ces déchets. Il arrive cependant que ces déchets ne soient pas détectés et viennent donc polluer la parcelle. Chose encore plus grave, certains de ces déchets comme les cannettes en aluminium ne sont pas détectés par les machines agricoles et vont être hachées en lamelles tranchantes lors de la récolte. On les retrouve alors dans le fourrage des animaux d’élevage qui peuvent les ingérer.

Les conséquences sont désastreuses, ces déchets provoquent des dommages internes graves aux animaux et donc de la souffrance. Ces blessures peuvent aller jusqu’à entraîner la mort de l’animal. Au-delà du bien-être animal, cela a aussi un coût économique pour l’éleveur qui doit payer des sommes conséquentes afin qu’un vétérinaire puisse soigner l’animal et en cas de mort de celui-ci, c’est une perte de production pour l’exploitant.

Ce phénomène est loin d’être anodin. Interbev estime qu’en moyenne 60 000 bovins sont concernés par an en France.

Un besoin de solution pour répondre à cette problématique

Face à ce phénomène qui ne semble pas diminuer en intensité, la CR 08 et la CR 53 ont fait le choix de communiquer sur ce sujet auprès de leurs politiques locales. Lors de cette action de communication, elles furent contactées par l’organisme TORMA, leader mondial de la consigne, qui souhaite mettre en avant la consigne comme solution afin de lutter contre les dépôts sauvages.

Oliver Chemin, président de la CR 53 et Claudine Louis, référente sur le dossier de la CR 08, ont donc échangé à deux reprises avec les représentants de la société TOMRA à ce sujet notamment sur les apports bénéfiques que pourraient avoir la consigne sur les dépôts sauvages en agriculture.

Lors de ces échanges, TOMRA a avancé des chiffres intéressants sur les résultats de la consigne dans des pays où ce système et déjà mis en place avec une division par trois voire six du nombre de dépôts de déchets sauvages dans la nature. Par ailleurs, de nombreux pays limitrophes de la France, qui rencontrent les mêmes soucis de dépôts sauvages, se penchent aussi sur la question. La France doit, elle, apporter une réponse d’ici l’été 2023. Il s’agit donc d’un levier qui peut apporter une réponse intéressante à cette problématique.

La Coordination Rurale reste donc attentive aux possibilités qu’offre la consigne afin de lutter contre les déchets qui empoisonnent nos champs et continuera d’alerter les politiques sur ce problème qui nécessite une réponse adaptée.

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