Stop aux mesurettes, il est urgent de traiter enfin les causes des crises agricoles et non leurs conséquences afin de sortir enfin de ce cercle vicieux ! Tel est le message que porte la Coordination Rurale des Pays de la Loire (CR PDL) auprès des politiques de sa région.

Depuis début septembre, la CR PDL interpelle et sensibilise tous les politiques de sa région. Les agriculteurs du syndicat ont ainsi rencontré Nicole Klein, nouvelle préfète de région, mais aussi 5 de ses députés afin de faire prendre conscience de la réalité du terrain et leur faire part des propositions du syndicat. Et pour cause, en tant que députés, ils seront probablement amenés à amender un projet de loi d’orientation de l’agriculture, porté par le ministre de l’Agriculture, et à formuler des propositions.

Des propositions concrètes aux effets certains ! • Les consommateurs sont prêts à soutenir la production française mais encore faut-il pouvoir identifier ces produits ! C’est pourquoi, la CR demande une meilleure traçabilité et un étiquetage irréprochable, y compris pour les produits transformés. • Les prix payés aux producteurs sont fixés par les marchés mondiaux, de fait même les enseignes locales de la grande distribution ne peuvent y déroger ; ces dernières courraient le risque d'un procès d'entente illicite et d'une amende de près de 5 % de leur chiffre d'affaires. C’est pourquoi, afin de protéger l’agriculture, la CR demande : l’instauration d’une exception agriculturelle (consistant notamment à sortir l'agriculture de l'OMC) et la protection du marché agricole européen par des barrières douanières adaptées pour stabiliser les prix des produits agricoles sur la base de leur réelle valeur économique, et non des cours mondiaux. • En complément, la mise en place d’un véritable plan protéines européen permettrait à la France et à l’UE de retrouver une autonomie alimentaire, qui est loin d’être garantie aujourd’hui, et de ne plus dépendre des importations.

Notre agriculture part à la dérive… L'État français doit réagir car la balance commerciale agricole n'est plus positive que grâce aux grands vins et spiritueux. « Allons-nous encore continuer longtemps à être un boulet pour les finances publiques ? Au lieu de cela le consommateur pourrait payer son alimentation à un prix juste qui rémunère l’agriculteur et payer moins d’impôt en tant que contribuable. C’est ce que défend la CR avec la mise en place d’une TVA sociale » s’insurge Laurent Rivereau, président de la CRPL.

Afin de faire entendre ses propositions au plus grand nombre, d’autres rendez-vous ont d’ores et déjà été organisés. L’objectif étant, à terme, de rencontrer tous les députés de la région.

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