La peste porcine africaine (PPA) est une maladie animale due à un virus qui touche exclusivement les porcs domestiques et les sangliers. Présente historiquement en Afrique, la maladie progresse rapidement, notamment en Allemagne et en Italie, où dernièrement des sangliers sauvages ont été trouvés positifs à la PPA, à moins de 100 km de la frontière française.

Un grand plan de prévention

« La PPA est une menace durable pour les élevages français. Son introduction pourrait avoir des conséquences socio-économiques et sanitaires graves pour la filière porcine. D’où l’importance que l’ensemble des éleveurs prenne des mesures de protection de leurs animaux  » rappelle Serge Jousselme, représentant de la section Porcs à la CR05 et membre du comité de suivi de la crise porcine à la Coordination Rurale. Les pouvoirs publics ont, à ce tire, lancé un grand plan de prévention avec la mise en œuvre de mesures de biosécurité tout au long de la filière, depuis l’élevage, le transport, jusqu’à l’abattoir. « Il s’agit notamment de la mise en place de clôtures tout autour des élevages ou encore de l’installation de stations de nettoyage afin de désinfecter les moyens de transport », indique Serge Jousselme.

Des mesures concernant le transport

Le plan de prévention demande, en effet, aux éleveurs de porcs de respecter quelques règles sanitaires, notamment dans le transport : - Avant chaque départ, il est demandé à chaque éleveur de mettre une tenue et des bottes spécifiques qui ne doivent jamais être utilisées dans la zone d’élevage. - Lors de chaque déplacement, les éleveurs doivent noter sur un registre (carnet, feuille…) l’heure, la date, l’adresse de chargement et de déchargement des porcs, le nombre d’animaux embarqués, ou encore la date de nettoyage et de désinfection. - Avant toute nouvelle entrée dans la zone d’élevage, les opérations sanitaires doivent impérativement être réitérées.

Sensibiliser les voyageurs

Le plan national prévoit également la sensibilisation du grand public sur les risques relatifs aux produits carnés porcins rapportés d’autres pays. « Il est demandé aux voyageurs de ne pas ramener de produits alimentaires à base de porc depuis leurs voyages à l’étranger », précise Serge Jousselme.

Limiter la population des sangliers

D’autres mesures de prévention vis-à-vis du risque de dissémination de la maladie dans la faune sauvage ont également été prises. « Des actions visant à réduire la population de sangliers vont être mises en œuvre. En parallèle, il est demandé aux chasseurs d’être particulièrement vigilants et de signaler rapidement tout animal suspect au réseau SAGIR » souligne le représentant. > Des informations actualisées sont disponibles sur le site internet de veille sanitaire internationale de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale : https://www.plateforme-esa.fr/page/thematique-peste-porcine-africaine

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