3 hypothèses pour expliquer la capitalisation
Pour expliquer cette phase de stockage, il y a 3 hypothèses :- Des créations massives d’ateliers ? Non : il n’y a pas eu d’installations massives ces dernières années. Au contraire, depuis 2013 on perd de plus en plus de vaches à cause des arrêts d’ateliers allaitants.
- La faute à la crise laitière ? Il y a bien eu quelques conversions lait-viande ces dernières années, mais elles ne sont responsables que d’une hausse de 5000 vaches par an sur les 45 000 vaches supplémentaires constatées chaque année entre 2014 et 2016. Ce n’est donc pas l’explication principale.
- Une augmentation du cheptel existant ? L’IDELE s’est rendue compte que la très grande majorité des exploitations allaitantes, quelle que soit leur taille, ont augmenté légèrement leur cheptel. En cumulé, ce sont ces petits agrandissements d’exploitation qui sont responsables de la phase de stockage.
La faute à l’Aide bovin allaitant (ABA) voulu par la FNSEA et Coop de France
Dans la préparation de la PAC 2015, la FNB et Coop de France on fait pression pour supprimer l’éligibilité des génisses et les références historiques dans la refonte de l’aide couplée bovin allaitant. Leur objectif : privilégier les animaux productifs et supprimer les freins à l’agrandissement. Résultat : l'augmentation de la production qui fait pression sur les prix ! Stratégie aberrante quand on sait que la consommation de viande commençait déjà à baisser… On retrouve encore et toujours l’idée de vocation exportatrice pour trouver de nouveaux marchés. Cette augmentation du cheptel par les aides ne pouvait pas durer. Elle allait s’inverser au moindre aléas. Or,ces derniers s’enchaînent en 2016 :- prix bas, dégradation des trésoreries
- aléas climatiques : fourrage médiocres en qualité ou en quantité
- aléas sanitaire : FCO