Retour sur le comité Biodiversité présidé par les deux conseillers régionaux Maurice Perrion (44) et Laurent Gérault (49) qui avait lieu le 11 février 2020 à l'Hôtel de Région. En ouverture M. Perrion a plaidé pour "plus d'actions et moins de complexité pour répondre aux enjeux cruciaux de la biodiversité". M. Gérault a souhaité, quant à lui, que "face au malaise et aux attaques de la société vis-à-vis des agriculteurs, les réponses soient collectives et surtout expliquées".

La Coordination Rurale représentée par Catherine Laillé est intervenue durant cette réunion pour défendre la position suivante.

"La Région Pays de la Loire est une région à vocation naturelle d'élevage et elle doit le rester. La biodiversité est un sujet très vaste et néanmoins incontournable. Pour la CR, les agriculteurs doivent être reconnus comme des acteurs de la biodiversité. Pour se faire différentes mesures peuvent être lancées :

1 - Il faut vulgariser et amplifier la communication autour des techniques de conservation des sols

2 – Les agriculteurs préservent les bordures de champs et les cours d'eau avec des bandes enherbées de 5 mètres minimum ce qui favorise la nidification et la pollinisation.

3 – Il faut permettre aux agriculteurs de ressemer librement leurs propres récoltes avec des semences mieux adaptées au territoire

4 – Il faut promouvoir la plantation de haies bocagères pour ses multiples avantages. Ces haies permettent d'établir des barrières naturelles entre les habitats et les champs cultivés que ce soit dans les bourgs, les lotissements ou les villages. Ces plantations doivent être prises en charge financièrement par les différentes collectivités territoriales - département, région, métropoles ou communautés de communes avec le soutien de l'UE - car c'est bien la ville qui empiète sur la campagne. Un tel programme de plantation a d'ailleurs déjà été mis en place dans les années 1990 par le conseil départemental de Loire-Atlantique.

5 – Il faut mettre en place des retenues collinaires afin de "stocker intelligemment l'eau de l'hiver pour l'utiliser en été". La valeur d'un département disparaît chaque année à cause de l'urbanisation, ce n'est plus tenable. Il faut aussi revoir les politiques de l'implantation de l'habitat, de l'industrie et des infrastructures routières. "

Suite à l'intervention de Catherine Laillé, France Nature Environnement représenté par Jean-Christophe Gavallet a déclaré que "les plantations de haies sont trop coûteuses. Il ne faut rien abattre et conserver le bois actuel comme patrimoine." Concernant les retenues collinaires, la FNE n'y est pas du tout favorable "il faut laisser faire la nature en privilégiant l'infiltration et donc ne rien faire". Avec des propositions pareilles, pas facile d'avancer selon la CR : "quid de l'exploitation du bois pour le chauffage et la construction ?".

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