Catherine Laillé, éleveuse de porcs en Loire-Atlantique a participé au comité porcins de FranceAgriMer. Voici son compte rendu :

       - 40 % des éleveurs ont plus de 55 ans ;

       - 42 installations recensées en 2017 contre 176 en 2014 ;

       - le pourcentage d’endettement par exploitation porcine est en moyenne de 67,7 % ;

       - les montants de reprise ont doublé en 15 ans, aujourd’hui il faut compter 3 700 euros/truie naisseur engraisseur (soit 1 million d’euros pour un élevage moyen de 250 à 300 truies) ;

       - les bâtiments sont très vieillissants et les élevages sans foncier sont les plus difficiles à transmettre.

L’enjeu majeur est de transmettre et installer de nouveaux éleveurs !

Alors que les Allemands et surtout les Espagnols continuent le développement de leur production, les Français sont à la peine. L’Ifip a eu pour mission de rechercher des nouveaux moyens de financements : fonds de prêts, fonds de garanties, BPI, prise de participation dans le capital, crédits européens (surtout utilisés par l’Espagne, la Roumanie et l’Italie...), autres versements de concours publics, Feader, régions, grand plan d’investissement, etc...

Pour la CR, les élevages doivent en priorité rester à taille humaine avec des capitaux familiaux. Les banques sont devenues beaucoup trop frileuses plus particulièrement depuis 5/6 ans à cause de la crise. Elles ne jouent plus leur rôle de partenariat et de facilitateur pour maintenir les élevages et installer. Les représentants des banques Crédit Agricole et Crédit Mutuel, présents à ce comité ne sont pas vraiment de cet avis et demandent de nouveaux systèmes de garanties.

Il est certain que c’est par la valorisation de nos produits que nous pourrons tirer un juste revenu avec des prix rémunérateurs. Ce qui permettra de transmettre les élevages dans de bonnes conditions au bénéfice des plus jeunes !

Une nouvelle réunion est prévue début septembre pour faire un nouveau point d’étape.

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