Représentée par Tristan Arlaud, la Coordination Rurale des Bouches-du-Rhône a assisté au premier comité départemental Loup à la sous préfecture d'Aix-en-Provence, le 24 septembre dernier. Nous avons pu constater l'inefficacité des mesures de protection des troupeaux et le choix délibéré de l’État de laisser s'éteindre le pastoralisme et l'agriculture de proximité.

À aucun moment les services de l’État n'ont parlé de la situation dramatique des éleveurs. Faillite, dépôts de bilan, stress au travail, suicides… l'agriculteur ne compte pas. Pourtant, les conditions de travail qu'impose l’État aux éleveurs méritent sans aucun doute un procès aux prud’hommes dans une relation employeur/employé.

La seule chose que nous demandons, c'est de vivre dignement de notre travail. L’État nous en empêche et nous contraint à l'impossible. C'est inacceptable.

Quoi que fasse l'éleveur pour protéger son cheptel les attaques et les carnages continuent. Clôtures, chiens de défense, surveillance humaine, les chiffres avancés par les services de l’État contredisent l'efficacité de sa politique publique. La réalité objective est que la gestion de la réintroduction du loup dans notre région est un échec évident. Plutôt que de vérifier l'efficacité des moyens de défense des éleveurs avant de laisser proliférer le loup, l’État préfère faire l'inverse. Cette stratégie est irresponsable.

50 millions d'euros d'argent public (pour les aides directes) dépensés en 2018 pour 500 loups. 100 000 € pour un loup en liberté chaque année. L'indécence de cette somme doit être mise en relation avec l'abandon de notre profession par les pouvoirs publics.

Tous abandonnés ? Peut-être pas. Le sous préfet semblait très attentifs aux élevages de la Crau et de la Camargue. Ceux-là devraient bénéficier d'un traitement spécial "anti loup". Pour les autres éleveurs, ils auront le choix : survivre ou mettre la clé sous la porte.

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