Le mercredi 5 janvier,  la CR32 s’est rendue au comité de pilotage Influenza aviaire qui se tenait à la préfecture départementale.

État des lieux

Au moment de la réunion, déjà 300 000 animaux avaient été abattus. 82 % des cas diagnostiqués concernent des palmipèdes et 15 % le genre gallus. La mortalité dans les élevages varie de 0,6 % à 70 %. Sur les 38 foyers pour lesquels des informations sont disponibles, 21 ont été affectés par l’avifaune et 17 par le transport et le ramassage. Les contaminations seraient fortement liées aux élevages à forte densité.

Mesures mises en place

450 000 volailles devraient être abattues par mesure préventive, afin d’éviter la propagation du virus. Seuls les canards et les oies prêts à gaver en parcours extérieurs sont visés car ce sont les plus touchés. La mesure a pris effet le jour de la réunion et prendra fin le 20 janvier. Une zone de surveillance sera également maintenue autour des foyers 30 jours après la fin des abattages. Les OPA sont mises à contribution pour l’organisation des abattages et équarrissages.

Les conditions d’indemnisations des éleveurs sont en cours d’étude. Le dispositif d’activité partielle a été enclenché pour les salariés agricoles concernés.

La CR32 va mettre en place une cellule de crise pour ses adhérents. Elle souhaite apporter tout son soutien aux éleveurs qui en ont besoin.

La vaccination

Le collectif « Les canards en colère » a abordé le sujet de la vaccination. Monsieur Chabanet, de la DDCSPP (direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) a expliqué pourquoi la vaccination n’était pas une solution. Les animaux vaccinés peuvent infecter les animaux non vaccinés. D’autre part, le virus mute très rapidement. Vaccinerpour une souche pourrait conduire à son évolution, auquel cas le vaccin serait inutile.

Pour conclure la réunion, Monsieur le Préfet a souligné qu’il serait précis dans sa communication sur le calendrier relatif à la grippe aviaire et sur les indemnisations, dès que les conditions d’attributions seront fixées. Il a également reconnu que se posait la question du modèle de production à promouvoir à l’avenir.

Sur ce sujet, la CR32 a déploré les nombreux déplacements des animaux. Des poulets du Maine-et-Loire sont par exemple abattus dans le Gers. Nos représentants se sont positionnés en faveur d’une relocalisation de la filière dans son ensemble. Ils ont également demandé que soit respectée la loi sur l’étiquetage de la provenance des productions. Au moment de la reprise de l’activité, la production locale doit être mise en avant. De nombreux consommateurs sont attachés à nos productions. Il est en revanche difficile de l’identifier dans les étals de la grande distribution !

François Durand, président de la CR32.

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