Le 16 avril dernier, une réunion-débat entre les agriculteurs et les citoyens s'est tenue à Bordeaux. Les agriculteurs y étaient représentés par les syndicats agricoles, dont bien entendu, la Coordination Rurale avec la participation d'Alain Dejean.

Le représentant de la CR, lui même paysan-viticulteur en biodynamie, et partie prenante à l’association Dynamis a fait part de son combat personnel, mais aussi celui de la Coordination Rurale pour la défense des circuits courts.

Alain Dejean a pris la parole et a rappelé qu'en cette période de crise économique, doublée d'une perte de repères, les mentalités et comportements évoluent : aujourd'hui, les consommateurs recherchent la solidarité et la convivialité. Ainsi, ils privilégient de plus en plus la proximité, dans l'objectif d'acheter leur nourriture auprès de paysans solidaires et fiables.

Les circuits courts sont alors idéaux : ils répondent aux attentes des consommateurs inquiets, à la recherche d'une alimentation de qualité et constituent un très bon moyen pour les agriculteurs de vendre leur produits à des prix rémunérateurs.

Pour le consommateur, le circuit court va permettre de garantir une traçabilité plus fiable.

Pour l'agriculteur, le circuit court est une alternative très intéressante à la grande distribution dans le sens où le paysan a un pouvoir plus grand sur le prix de vente de son produit. Il peut alors s'assurer un prix qui couvre les coûts de production.

Pour ce projet de société, il faut :

* La facilité et l’aide à la recherche de terrains, à un agriculteur qui veut s’installer.

* Diminuer une demande administrative, qui dégoute un certain nombre de futurs agriculteurs.

* Mettre en place un système de parrainage où des agriculteurs se portent caution bancaire, ce qui permet à ces agriculteurs de surveiller, de diminuer les erreurs et de transmettre des savoir-faire et d’avoir un poids auprès des banques. Tout cela contrôlé uniquement par les agriculteurs (les instances en place Chambres Agriculture ne sont qu’aide administrative)

Après ces études, la formation agricole sur le terrain n’est faite que par les parrains agriculteurs.

Les collectivités territoriales doivent participer, avec les paysans et uniquement eux, pour encourager cette agriculture du futur, qui emploiera beaucoup plus de main d’œuvre que l’agriculture industrielle polluante actuelle.

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