Dans une nouvelle sortie médiatique provocatrice, le président des États-Unis, Donald Trump, s’est plaint des droits de douane appliqués par la France sur les vins californiens qu’il a qualifiés de concurrence déloyale.

C’est premièrement oublier que la taxation des importations est du ressort de l'Union européenne. Et deuxièmement, le président des États-Unis évite soigneusement d’évoquer le soja américain qui inonde le marché européen sans droits de douane et qui tue nos productions de protéines !

« L'agriculture nourrit les hommes et les femmes, et ne peut pas faire l'objet d'une guerre commerciale dont les perdants sont les agriculteurs et les consommateurs. » (Bernard Lannes, président de la Coordination Rurale)

Une aberration économique et environnementale

Dans un de ses rapports, Greenpeace pointe le désastre écologique qu’entraînent ces importations de soja. La CR le dénonce depuis plus de 20 ans.

« Il est aberrant d'importer ce que l'on interdit de produire en Europe, à savoir OGM et denrées traitées avec des produits phytopharmaceutiques interdits en UE » (Bernard Lannes)

Avec les règles actuelles du jeu, le commerce international constitue la plus grande aberration économique et environnementale. Il annihile tous les efforts quotidiens des agriculteurs pour une agriculture et une alimentation saines et durables.

Pour la Coordination Rurale et France Grandes Cultures, qui ont élaboré un plan protéines qui permettrait de redresser toute l’agriculture de l’UE, l'importation de soja qui contribue à la déforestation est un choix politique imposé aux agriculteurs qui ne peuvent ainsi pas mettre en pratique la cohérence agronomique des assolements. Les deux organisations appellent donc les dirigeants européens à reconnaître l'exception agriculturelle comme principe régulateur de relations économiques en matière agricole. Elle serait aussi bénéfiques pour les agriculteurs que pour les consommateurs ou l'environnement.

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