La section Fruits et Légumes de la CR est constituée de producteurs de fruits et de légumes bénévoles répartis dans toute la France. Ce maillage nous permet de représenter toutes les productions et les spécificités locales au sein des instances nationales : Interfel, FranceAgriMer, le CTIFL, la Commission Nationale Technique, la CNFO, le FMSE…

Nos représentants apportent toujours l’avis du terrain, celui de vrais paysans. Ils œuvrent pour une meilleure rémunération des producteurs, défendent la libre-entreprise et le choix de son circuit de commercialisation. Ils combattent la sur-administration et choisissent toujours des solutions visant à la simplification réglementaire.

En savoir plus sur la section

Notre projet

Pour la CR, syndicat de défense des agriculteurs, la politique agricole doit s’intéresser aux producteurs avant de s’intéresser aux productions, à défaut de quoi, il n’y aura plus d’agriculteurs sur les territoires.

 

Notre constat est sans appel. Les agriculteurs français sont surchargés de normes et de taxes. Les contraintes qui pèsent sur les producteurs sont de plus en plus importantes : contraintes administratives, environnementales, techniques, commerciales… sont en train de bloquer le développement de la filière et d’engager son avenir. Les importations de produits ne respectant pas nos normes créent une concurrence impossible et une spirale des prix à la baisse. Le manque d’attractivité de nos métiers est sans appel, et le renouvellement des générations ne se fait pas.

Il est possible de redonner un avenir à notre métier. Nos propositions ne reposent pas sur des subventions, qui biaisent tout marché et finissent toujours par revenir à l’industrie agro-alimentaire de manière détournée. Elles reposent essentiellement sur des éléments législatifs. Il est urgent qu’une véritable volonté politique de sauvegarde de nos productions soit menée.

 

Sans producteurs, la filière fruits et légumes française ne sera plus qu’une filière d’importation et de commercialisation, et perdra une grande partie de sa valeur ajoutée.

 

Des prix rémunérateurs

Ce n’est pas qu’un slogan. Aucune entreprise ne peut vivre sans prix rémunérateurs, sauf si elle est sous perfusion financière extérieure. Nous voulons des agriculteurs véritables chefs d’entreprises, ce que permet seule la rémunération effective du travail réalisé.

 

L’équité pour tous

Que le producteur soit engagé dans une organisation de producteurs ou soit indépendant, il contribue à la richesse et à la vitalité de toute une filière. Nous demandons une totale équité entre toutes les entreprises, quel que soit leur choix de commercialisation.

 

Une fiscalité adapté

La fiscalité agricole est totalement inadaptée à notre métier. Il est grand temps de dépoussiérer cela et de créer de vrais outils fiscaux utiles à nos exploitations.

 

Des règles loyales et marchandes

La France a choisi d’appliquer des règles sociales et environnementales fortes. Nos entreprises savent s’adapter et respecter ces contraintes. Pour autant, celles-ci ont un coût et nous ne pouvons pas accepter que cela soit notre fardeau. Nous demandons que l’ensemble des produits importés respectent les mêmes normes que nous. Nous demandons l’instauration d’une TVA sociale pour que le poids de notre protection sociale repose sur toutes les marchandises consommées en France.

Nos combats

Concurrences déloyales : un combat difficile

Depuis plusieurs années, de nombreux revendeurs espagnols de fruits et légumes s’implantent sur les marchés locaux ou en bord de route, écoulant leur marchandise à des prix particulièrement bas, souvent en dehors du cadre légal. Cela crée une distorsion de concurrence inadmissible pour les producteurs et commerçants. La CR a donc entrepris de nombreuses actions locales comme nationales pour trouver une solution à cette situation intenable, en lien avec l’UNFD. Rencontres avec les politiques, pétition, proposition d’article additionnel aux règlements de plein vent… Nos actions sont nombreuses pour défendre les producteurs.

 

Contractualisation : la fausse-bonne idée

Depuis le 1er mars 2011, la contractualisation est théoriquement obligatoire pour les fruits et légumes frais. Dès le départ, la CR s’y était opposée (recours gracieux au Premier Ministre, attaque du décret au Conseil d’Etat…). En effet, la contractualisation obligatoire est fondamentalement inadaptée à un marché de produits frais agricoles tiré par la demande et non par l’offre et de plus ne protège absolument pas les agriculteurs contre les abus, leur faisant même perdre des marchés directs.

 

Impasses techniques : un manque crucial de solutions

Les matières actives sont supprimées mais rarement remplacées. Les usages mineurs sont les premiers à souffrir de ces disparitions, car peu rentables pour les firmes phytosanitaires. Les impasses techniques en maraîchage et arboriculture augmentent et coûtent cher aux agriculteurs (de 1 000 à 30 000 €/ha).

Le 3 décembre 2013, la Commission européenne avait annoncé vouloir trouver des solutions aux impasses techniques. A ce jour, malgré les positions,

La CR demande aux pouvoirs publics de ne plus interdire de produits phytopharmaceutiques sans qu’une solution valable techniquement et économiquement ne soit proposée en remplacement.

 

Ravageurs : des protections à instaurer

De multiples maladies et ravageurs, véritables pestes pour nos productions, ont été importées en Europe, véritable passoire sanitaire, qui laisse entrer tous végétaux sur son territoire sans protéger son patrimoine. Aujourd’hui, nous avons besoin d’un véritable outil de prévention plutôt que de mesures curatives décidées bien souvent tardivement et peu efficaces dans la mesure où certaines maladies sont encore incurables. La CR propose :

  • la mise en place d’une Organisation internationale dédiée à la santé végétale similaire à celle de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE, ex-Office international des épizooties).
  • le passage, au niveau de l’Union européenne, à une « liste positive » étayée et régulièrement mise à jour.
  • la mise en place d’une plate-forme européenne similaire à la nouvelle organisation internationale dédiée à la santé végétale.

En l’absence d’une prise de position claire de l’Union européenne, la Coordination Rurale demande à la France de prendre les mesures optimales pour assurer la protection de l’agriculture française.

 

Importations : un étiquetage clair à mettre en place

L’origine du produit doit être clairement inscrite sur l’emballage des fruits et légumes frais et des produits transformés. Le réemballage des produits importés doit être interdit. Le consommateur doit pouvoir comprendre au premier coup d’œil l’origine du produit qu’il achète.

 

Libre-échange : une catastrophe pour nos entreprises

L’accord de libre-échange UE-Maroc signé en 2012 crée une concurrence déloyale supplémentaire. Les exploitations maraîchères et notamment celles sous serre sont directement impactées.

Interfel

Créée en 1976, Interfel rassemble l’ensemble des métiers de la filière fruits et légumes frais. Toutes les fonctions sont représentées : production, coopération, expédition, importation, exportation, commerce de gros, distribution (grandes surfaces, commerces spécialisés et restauration collective). Organisme de droit et d’initiative privés, Interfel est reconnue association interprofessionnelle nationale agricole par le droit rural français, ainsi que par l’Union européenne depuis le 21 novembre 1996 dans le cadre de l’Organisation commune de marché (OCM) unique.

 

Interfel a pour missions notamment d’élaborer des accords interprofessionnels, de prendre en charge les orientations stratégiques de la recherche et de l’expérimentation, et de défendre la place de la filière aussi bien sur le marché national qu’international. Interfel met également en œuvre des actions d’information et de communication pour encourager la consommation de fruits et légumes frais.

 

Pour conduire ses missions, Interfel et ses membres placent au premier rang de leurs priorités communes une meilleure connaissance du consommateur, des marchés et de leur évolution, afin d’être collectivement plus à même d’adapter l’offre des fruits et des légumes frais à la demande.

 

www.interfel.com

Le responsable de la section

Sébastien HÉRAUD

Maraîcher à Lamonzie-Saint-Martin (24)

Responsable de la section Fruits et Légumes

« Notre section représente l’ensemble des producteurs de fruits, aussi bien les indépendants que les coopérateurs, les bio et les conventionnels. Nous défendons notre métier et nos idées auprès des pouvoirs publics et dans les différentes organisations régionales et nationales. Nous revendiquons une maîtrise des productions et des marchés, ainsi que des prix rémunérateurs pour tous les agriculteurs. Nous mettons également le renouvellement des générations au centre de nos réflexions. »