Le 28 octobre à 14h au Tribunal d’Agen, nos deux leaders Serge et Patrick seront jugés en appel de l’extraordinairement lourde peine infligée en première instance pour n’avoir pas cédé aux injonctions de l’État, renoncé à la construction du lac de Caussade, puis refusé de le démolir. Le LAC, leur lac, notre lac à tous, le symbole de notre vision du monde qui s’oppose frontalement à l’État jacobin et ses serviteurs zélés, la nébuleuse des sectes qui revendiquent la très noble science de l’écologie et en salissent les habits en tentant de les porter.

Le 28 octobre ne seront pas jugés nos leaders … mais nous tous à travers eux !

Ce procès est celui d’un symbole. Ce procès est celui du courage. Ce procès est celui du bon sens. Ce procès est celui de l’initiative. Ce procès est celui de l’espérance, du refus de l’inéluctable déclin, de la vision mortifère de campagnes stériles, du refus de la résignation. Ce procès est celui d’un magnifique élan, généreux, chevaleresque.

Ce petit bout de lac n’est pas un prodige de construction humaine. Il n’est pas un défi environnemental ou sécuritaire. Il n’y a, en fait, presque rien à en dire. Juste une réserve qui capte les eaux excédentaires et les restitue au bon moment, tant dans le ruisseau que dans les cultures.

Trente années que ce projet tentait d’émerger. Trente années de tracasseries, de multiples forces sournoises toutes à l’œuvre pour le freiner. Trente années d’inertie dans l’espoir que les promoteurs se découragent.

Et puis au bout de ce chemin de croix, une éclaircie, l’autorisation administrative tombe enfin. Il n’en fallait pas plus pour se mettre à l’ouvrage. Que l’État se ravise ensuite, cède aux pressions de groupuscules et profite du sujet pour régler ses comptes avec les gaulois … n’est pas à son honneur !

Le 28 octobre nous serons tous jugés

Que nous soyons les amis ou non de Serge et Patrick importe peu. Eux sont mis en cause pour nous tous, pour ce que nous sommes et faisons chaque jour dans nos champs. Ils sont mis en cause pour notre histoire, notre civilisation, pour tous les lacs déjà bâtis, pour ceux qui ne le seront jamais sans, pour un progrès raisonnable dans lequel l’homme a sa place, pour la liberté de laisser sa place au bon sens.

Ils sont nos frères. Laisserons-nous nos frères être jugés sans nous et à notre place ? Non ! Nous serons avec eux le 28, tranquilles et déterminés pour entendre la relaxe pure et simple … Et sans elle, si le malheur frappait … Il faudrait bien de la patience pour se déplacer dans la région...

Jean-Michel Ruchaud

Dans la même catégorie

CR 47
CR 47
CR 47
CR 47