Nous l’apprenons aujourd’hui, le camembert a perdu sa bataille. Lui qui est né à la Révolution et a nourri nos soldats français dans les tranchées, lui permettant son rayonnement d’aujourd’hui, lui vient de perdre son lait cru !

Qui l’eut cru ? Dans un pays comme la France où notre fierté culinaire fait de nous des représentants mondiaux de la « gastronomie », nous réduisons ses symboles, tel le camembert connus dans le monde entier à un vulgaire fromage qui, au fil du temps, perdra son âme et son goût pour ne laisser qu’à une riche minorité la possibilité de se délecter encore de feu  « camembert ».

Malheureusement, nous assistons encore et toujours à une fâcheuse victoire de l’agro-industrie qui, non contente de réduire l’agriculture à un sombre métier peu valorisé et plus du tout valorisant, détruit nos beaux et bons produits français. Stop au rabais ! Stop à la malbouffe ! Stop au nivellement par le bas ! Il est temps que l’État prenne son courage à deux mains pour mettre fin à cette mascarade qui a bien trop durée.

Monsieur le Président, demandez les comptes de Lactalis. Faites respecter la valeur des AOP, AOC, labels qui parlent aujourd’hui aux consommateurs mais qui finiront par disparaître comme tous ces sigles pervertis. Imposez le partage des richesses. Comment ne pas réagir devant un journaliste qui annonce que Franck Riboud, le PDG Danone, ne gagne plus que 170 fois le salaire moyen de son entreprise...

Pour notre honneur, pour le Camembert, il est temps de réagir pour ne pas sombrer.

Jean-Jacques Pesquerel Président de l'Urdac/CR14

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