Ce vendredi 13 mai, M. ANGELVY et M. BOS, élus de la CR15 ont souhaité rencontrer Florence COTTE, directrice adjointe de la direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) pour évoquer avec elle, le sujet de la brucellose atypique qui inquiète de nombreux éleveurs du Massif central.

En effet, depuis le début de l’année, dans le cadre des prophylaxies, plus de 52 exploitations ont eu un ou deux bovins dont les analyses de sang se sont révélées positives aux différents tests pour détecter la brucellose. Seul fait rassurant, pour l’heure aucun bovin n’a été confirmé positif à la brucellose.

Dès le début de cette rencontre, M. BOS a souhaité alerter la directrice adjointe sur la détresse ressentie par les éleveurs lors de l’annonce d’un animal positif à la première analyse et les conséquences induites sur l’exploitation.

Face à ces propos, Mme COTTE a souhaité rappeler le protocole pour éviter toutes confusions. Lors de la prophylaxie, certaines analyses de sang sur les bovins sont également effectuées pour détecter la brucellose. Lorsqu’un cas positif est détecté, la DDETSPP appelle immédiatement l’éleveur pour l’informer de la situation mais il est important de souligner qu’il n’y a, à ce stade, aucune restriction sanitaire. L’éleveur peut encore continuer à commercialiser ses animaux.

Et très souvent, la deuxième analyse (réalisée 6 à 8 semaines plus tard) permet de lever la suspicion comme ce fut le cas pour 42 troupeaux depuis le début de l’année sur le Cantal. Mais malgré ces deux analyses, il arrive que les résultats soient encore positifs et dans ces cas précis, le troupeau est alors placé sous Arrêté Préfectoral de Mise Sous Surveillance (APMS) en attendant les résultats d’analyses complémentaires : sur le placenta, s’il s’agit de femelles qui doivent vêler ou sur la mise en culture de ganglions, si l’animal est abattu. Depuis le début de l’année, seuls 3 troupeaux cantaliens ont été placés en APMS pendant une durée d’un mois.

Suite à un contact avec la directrice de la Maison d’Alfort, M. BOS suggère la possibilité pour l’éleveur d’obtenir un test SAW (Sérodiagnostic de Wright) en deuxième analyse qui est utilisé sur les reproducteurs destinés à l’export. Ce test, un peu plus onéreux que les tests par fixation de complément (FC), ELISA ou Epreuve à l'Antigène Tamponné (EAT), est utilisé dans le diagnostic de la brucellose aiguë. Mme COTTE va étudier cette possibilité.

Par ailleurs, la CR15 a fait part de son interrogation concernant l’origine de l’augmentation des cas de brucellose atypique dans le Massif central.


Mme COTTE explique qu’une étude menée par l’ANSES est en cours afin de déterminer si une modification de la composition des tests pourraient être à l’origine d’une plus grande sensibilité de ces derniers à d’autres bactéries. M. BOS émet l’hypothèse d’une réaction à la bactérie Yersinia qui est véhiculée par les rats taupiers. A l’heure actuelle, aucun test reconnu par l’État ne permet d’établir la présence de cette bactérie chez le bovin. Cependant, il est essentiel que ce problème soit traité en toute transparence afin de déterminer les causes à ces réactions positives et de réagir au plus vite en ayant une boite à outils efficace.


Enfin, M. ANGELVY demande à ce que les prophylaxies soient réalisées avant le mois de juin, soit avant la montée des animaux en estive, pour une meilleure cohérence sanitaire.


La CR15 remercie Mme COTTE pour sa disponibilité et son écoute lors de ces deux heures d’entretien.

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