En 1791 naît la Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne qui réclame l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes. Cependant, Napoléon en 1804 dans le Code civil infériorise la femme en droit. Ce n’est qu’en 1946 qu’apparaît officiellement ce principe fondamental. Dès lors, la Constitution de la Cinquième République «  garantit à la femme dans tous les domaines des droits égaux à ceux des hommes. » Pourtant, depuis, une multitude de lois ont été promulguées au nom de la liberté de la femme, laissant alors supposer que l’article 3 de la Constitution n’a pas révolutionné les droits des femmes :
  • 1965 : les femmes peuvent gérer leurs biens propres et exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.
  • 1982 : officialisation de la journée internationale des droits des femmes.
  • 1983 : loi Roudy pour l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes qui travaillent en entreprise.
  • 1996 : marche des femmes pour la défense du droit à l'IVG.
  • 1998 : égal accès des femmes et des hommes aux mandats et fonctions politiques.
  • 2001 : le délai légal de recours à l'IVG passe de 10 à 12 semaines.
  • 2011 : la loi Copé-Zimmermann fixe des quotas de femmes dans les conseils d'administration et de surveillance. …. et j'en oublie certainement !
Les gouvernements successifs, continuent, de promulguer des lois en faveur de cette égalité et pour défendre les femmes. Je ne dis pas que cela n'est pas bien, c’est fondamental au contraire, et c’est bien là qu’est le problème. Pourquoi sommes-nous encore obligés de promulguer ces lois ? Et pourquoi, a contrario, n’est-il pas nécessaire de promulguer des lois pour les droits du sexe masculin ? Nous ne faisons pas du militantisme féministe, nous faisons du militantisme égalitaire ! Ce militantisme égalitaire accepte les différences, mais dans leurs complémentarités. Est-ce que le fait que certaines femmes n’aient pas la même force physique que certains hommes fait d’elles des êtres inférieurs à tout point de vue ? Les femmes ne sont-elles pas plus performantes dans certains domaines ? Dans ce cas, cela fait-il des hommes des êtres inférieurs ? NON ! Pourtant, quelle agricultrice n’a jamais entendu : « il est où le patron ? », alors que la cheffe d’exploitation est devant eux ! Des progrès doivent être faits, pour respecter la Constitution qui nous garantit ces droits !

Natacha Guillemet Agricultrice en Vendée

 

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