La flambée du cours du beurre continue ! Les artisans et industriels de l'agroalimentaire communiquent sur la nécessité d'augmenter les prix de leurs produits, viennoiseries, pâtisseries... à condition que la quantité de beurre soit maintenue. Ces huit derniers mois, la tonne de beurre industriel est passée de 3 400 euros en janvier 2017 à plus de 5 100 euros aujourd'hui, soit une hausse de 50% !

Dans même temps, le prix du lait payé aux producteurs n'a augmenté que de 4,5%.

A qui donc cette hausse profite-t-elle ?

Certes, le secteur du beurre est intimement lié à celui de la poudre de lait dont le marché est saturé (le stock européen est encombrant) mais l'OPL de la CR rappelle que cette forte augmentation du prix du beurre n'est pas directement liée au prix de la matière première qu'est le lait produit en France, mais bien à la spéculation des marchés mondiaux.

Une tonne de lait permet de produire 45 kg. La vente du beurre issu d'une tonne de lait paye ainsi 2/3 de ce lait ! Sans compter la valorisation par d'autres produits tels que le lait écrémé, la poudre ou le lactosérum.

Une fois de plus, à l'image du prix du blé pour la fabrication du pain ou des pâtes, le prix de la matière première n'a qu'une très faible incidence sur le prix des produits transformés et donc sur les prix à la consommation.

A qui profite l'argent du beurre ? Ni aux éleveurs, ni aux consommateurs ! A l'heure des États généraux de l'alimentation, cette question est des plus prioritaires.

Dans la même catégorie

Élevage
Élevage
Aides animales
Élevage