Le 3 octobre dernier, Jacques Caplat, ingénieur agronome et ethnologue, affirmait, lors d’une conférence à Confolens (16) : « À l’échelle mondiale, sans aucun doute, la Bio peut nourrir le monde »

Les lobbies et associations Bio ne cessent de ressasser cette antienne pour promouvoir leur vision de l’agriculture bio, à savoir une agriculture qui présente toutes les caractéristiques de celle du 19e siècle.

Si cette forme d’agriculture, soutenue à coups de subventions versées avec plusieurs années de retard, progresse, elle reste encore marginale et ses promoteurs ne mettent jamais en avant la cause principale car, avant de prétendre nourrir le monde, la Bio devrait d’abord nourrir le producteur !

Si les surfaces et le nombre de producteurs en Bio progressent, il est très difficile de trouver des statistiques sur les dé-conversions, qui sont pourtant le reflet des difficultés rencontrées dans ce mode de production (1).

Si la Bio n’est pas rentable (et c’est bien que Monsieur Caplat le reconnaisse), c’est qu’elle n’est pas suffisamment performante.

Le jour où elle sera plus rentable (?), les davantage de paysans la choisiront, abstraction faite de la pénibilité et des aléas supplémentaires, et surtout ils en vivront !

Par contre, si on n’a plus de pétrole, la comparaison devient différente.

Si on devait revenir à la traction animale comme certains le préconisent (mais attention à la maltraitance animale !) les surfaces nourrissant cette traction seraient soustraites aux surfaces vivrières, et là certains pourraient avoir très faim.

Quant au retour des citadins pour cultiver la terre, il faudra qu’ils aient vraiment très faim, la terre est si basse !

  1. https://www.contrepoints.org/2020/07/17/376140-agriculture-bio-essayons-detre-objectifs
Armand Paquereau

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