Le 10 juin la Coordination Rurale de l'Aveyron a interpellé les parlementaires et élus régionaux sur les mesures de soutien à la restauration. Le courrier dans son intégralité :

  Mesdames et Messieurs les parlementaires aveyronnais, Mesdames et Messieurs les conseillers régionaux d’Aveyron, La France traverse une crise sans précédent, qui engendre une secousse de forte magnitude économique, aux répercussions désastreuses pour nos entreprises. L’agriculture et plus particulièrement l’élevage, ne sont épargnés. Si le revenu des agriculteurs est toujours aussi bas, lors de cette pandémie, notre métier n’a pas été le plus mal loti. Cette crise a permis, cependant, à nos concitoyens, de prendre conscience de l’importance, d’une agriculture forte et indépendante, capable d’assurer la souveraineté alimentaire dans notre pays, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Si la restauration est parmi les secteurs fragilisés, sans l’intervention de l’Etat, un grand nombre d’entreprises de bouche seront contraintes à cesser toute activité ; arrêt d’activité aux répercutions désastreuses, car destructeur d’emploi. L’Aveyron qui est un département agricole avec un fort potentiel en élevage de nature diverse, amène la CR 12 à s’interroger sur l’octroi des aides à la restauration dans sa forme actuelle. Aide nécessaire certes, mais qui devrait à notre sens, rappeler à ce secteur qu’il est une règle essentielle, pour que la solidarité puisse s’exercer avec efficacité, avoir un sens du devoir patriotique et citoyen, envers un secteur qui souffre de façon endémique de leur abandon : l’élevage français. C’est de l’argent français qui n’est pas gratuit et qu’il conviendra de rembourser tôt ou tard. Si les exigences sont drastiques, en ce qui concerne les aides octroyées aux agriculteurs, elles sont conditionnées à des critères définis en amont des dossiers déposés et c’est en connaissance de cause, que l’agriculteur engage ses intérêts, afin d’obtenir des aides nécessaires à son développement. Il nous semble opportun qu’une réflexion ait lieu, entre la profession agricole et la fédération de la restauration, afin d’établir une charte qui favorise les restaurateurs « made in France ». Cela à notre sens aurait pour conséquence de dynamiser attractivement les productions françaises. Paradoxalement, les cartes proposées à la clientèle, « vins et fromages de France » comportent des lacunes en ce qui concerne les viandes sans mentions d’origine pour certaines, car d’importation pour la plupart. L’incitation financière doit devenir l’instrument qui engage les professions de bouche à utiliser la production française ce qui aurait pour effet d’améliorer les revenus des producteurs. Sentiment partagé par de nombreux consommateurs et cheval de bataille de la CR. A vouloir un marché régulateur aux conséquences dramatiques, il est clair que sans intervention de la puissance publique nous seront confrontés aux mêmes difficultés qu’auparavant. Cette différenciation est certainement le levier le plus efficace, pour le bienfait des producteurs français et des consommateurs. Nous prenons acte du vote à l’unanimité de loi relative à la transparence de l’information, sur les produits agricoles et alimentaires, dispositions attendues par les filières agricoles ce qui permettra d’agir face au parasitisme économique des produits usurpants. L’identité de la viande levant toute ambiguïté sur les produits et ses dérivés. Si seulement, vous, parlementaires et élus régionaux pouviez en prendre conscience, un grand pas serait accompli pour notre agriculture d’excellence. Dans l’attente, veuillez agréer, Madames et Messieurs les parlementaires et conseillers régionaux, nos respectueuses salutations. Pour la CR12 Le Président Jean Noël Verdier

Dans la même catégorie

CR 12
Occitanie
Occitanie
Occitanie