Mardi 10 novembre 2020, la Coordination Rurale d'Île-de-France a participé à une réunion en visio-conférence en présence des différents acteurs du bassin versant Seine-Normandie. Cette table ronde avait pour objectif de présenter et d'introduire la concertation sur le projet de classement en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates, dans le cadre de la révision quadriennale et suite à la 7ème campagne de surveillance. Vous avez la possibilité d'adresser vos remarques et/ou demandes d'amendement sur ces propositions de classement en zone vulnérable à l'adresse suivante : revisionzones.dbsn.driee-if@developpement-durable.gouv.fr d'ici le 10 décembre 2020. Vos retours seront examinés par la DRIEE, en lien avec les DREAL et les DDT concernées.

90% du bassin versant Seine-Normandie est classé en tant que zone vulnérable. D'après les résultats des analyses de cette 7ème campagne de surveillance, "57 % des qualitomètres ont des percentiles 90 au-dessus des seuils de classement en zone vulnérable. Pour les eaux souterraines, 37,5% des qualitomètres ont vu leur qualité se dégrader entre la 6e et la 7e campagne de surveillance soit 182 des 485 qualitomètres. Sur l’ensemble du réseau en eaux souterraines, la dégradation moyenne est de 0,6 mg/l entre les deux campagnes. Pour les eaux superficielles, 61 % des qualitomètres ont vu leur qualité se dégrader entre la 6e et la 7e campagne de surveillance, soit 195 des 320 qualitomètres. Sur l’ensemble du réseau en eaux superficielles, la dégradation moyenne est de 2,5 mg/l entre les deux campagnes. La situation s’est donc globalement dégradée entre les deux dernières campagnes de surveillance, particulièrement pour les eaux superficielles." 

En s'appuyant sur ces résultats, voici les différentes propositions de classement en zone vulnérable du bassin Seine-Normandie :
  • maintenir en zones vulnérables les territoires des communes précédemment classés ;
  • ajouter 39 communes ou parties de communes sur le critère eau souterraine et sur le critère eau superficielle ;
  • ajouter 115 communes ou parties de communes sur le critère eau souterraine ;
  • ajouter 98 communes ou parties de communes sur le critère eau superficielle ;
  • ajouter 37 communes ou parties de communes sur le critère de continuité territoriale
 

La Coordination Rurale martèle depuis bien longtemps son point de vue concernant cette problématique des nitrates. Le nitrate est un ion naturellement présent dans le sol et il est aussi apporté par la fertilisation. Prélevé par les racines, il sert à la synthèse des protéines des plantes. Les légumes racines et feuilles en contiennent généralement d’importantes quantités (radis : 735 mg/kg ; épinards : 785 mg/kg ; laitue : 915 mg/kg ; betteraves : 1 100 mg/kg ; roquette : 4 800 mg/kg). Plus on mange de légumes et plus on ingère de nitrates utiles à notre santé ! C’est pourquoi la norme de potabilité de l’eau du robinet fixée à 50 mg/l n’a guère de sens et pourrait être relevée, voire supprimée, l’eau du robinet étant bactériologiquement contrôlée et les nitrates ne risquant pas ainsi de se transformer en nitrites (possiblement nocifs pour les nourrissons). Les bienfaits des nitrates alimentaires sont de plus en plus connus chez les sportifs de haut niveau (cyclisme, athlétisme…), qui consomment des jus de légumes, de betterave en particulier, pour améliorer leurs performances.

 

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