Le 23 octobre 2019, Catherine Laillé, éleveuse en Loire Atlantique, participait à la réunion France AgriMer sur les « solutions financières pour les élevages de porcs ». Voici son compte-rendu. Le thème est intéressant et grave à la fois au regard du manque de vitalité de la filière porcine côté producteurs et surtout par rapport au manque de candidats à l’installation. On compte une installation pour 4 départs ces dernières années. Comment l’expliquer ?
  • Les besoins en investissements sont très importants pour moderniser l’existant et construire des nouveaux bâtiments plus performants et économes.
  • La confiance des banques fait parfois défaut et les financements ne sont pas à la hauteur.
  • Le montant des reprises est important. Une reprise tourne en moyenne autour de 2000 à 2500 euros/TNE voire jusqu’à 3700 euros/TNE.
 

Quelles solutions de financement en dehors des banques ?

 
  • les régions à l’image de la Nouvelle Aquitaine et de la Bretagne qui financent des prêts d’honneur à % 0 garantis à 70 % sur 10 ans avec un différé possible de 2 à 3 ans, des prêts participatifs de développement et des subventions sur investissements.
  • des fonds européens FEADER, programme COSME, plan Junker existent mais sont peu ou pas utilisés par la France contrairement à l’Espagne, l’Italie ou la Roumanie. L’Allemagne aide aussi ses producteurs.
  Les régions qui sont volontaires pour développer la production agricole et ou l’orienter vers du durable ne sont pas si nombreuses que ça. Le porc bio a aussi du mal à se développer. Pour la CR les banques sont trop sectaires et prennent de moins en moins de risques ce qui freine les reprises et les installations. Les élevages avec du foncier sont plus sûrs d’être transmis et la pression est forte entre les agriculteurs. Si des solutions de financements extérieurs existent, il faut que la majorité des fonds restent des capitaux familiaux pour préserver une certaine autonomie, la liberté d’entreprendre et de choisir !

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