La quatrième édition du concours « Le betteravier de l'année » a de nouveau attiré de nombreux candidats. Parmi les 10 finalistes retenus par le jury se trouvent deux représentants de la Coordination Rurale : Damien Brunelle (02) et Pascal Imbault (28). L'heure est maintenant au vote pour élire le betteravier de l'année 2017 et récompenser ainsi son travail et son investissement quotidien. Nos deux agriculteurs CR comptent sur vous !

Les votes du concours Le Betteravier de l'Année sont ouverts jusqu'au 9 mai 2017. Pour participer cliquer ici Voici la présentation de nos deux candidats :Prénom Nom : Damien BRUNELLE Commune : MONTBREHAIN (02110) Surface betteravière : 15 ha Sucrerie de rattachement : Escaudœuvres

"La betterave a été la culture la plus difficile à faire passer en agriculture de conservation et aujourd’hui, c’est celle qui pose le moins de problème."

L'agriculture de conservation est une pratique innovante porteuse d’espoir pour l'avenir de notre métier. Ni bio, ni hyper- intensive, cette agriculture durable laisse espérer une production respectueuse de l'environnement tout en restant productive, rémunératrice et compatible avec une filière comme celle de la betterave. Par ma démarche j’ai fait la preuve sur mon exploitation que ça peut marcher.

 Les choix qui ont contribué à faire progresser sa productivité :

J’ai inventé un outil de préparation superficielle du lit de semences. La betterave est très exigeante au moment du semis et elle a la réputation de ne pas être compatible avec les méthodes de travail dites d’agriculture de conservation (dont les grands principes sont : un sol couvert toute l’année, rotation diversifiée et une faible perturbation du sol). Je cherchais un équipement capable de faire un travail de qualité, localisé sur la ligne de semis. Comme les outils existants n’étaient pas satisfaisants en betterave, j’en ai inventé un. Je l’ai présenté à une entreprise de machinisme locale ; ensemble, en 2 campagnes, on a testé et mis au point cette innovation. C’est le Condor-line : il permet de préparer le lit de semence en localisé juste avant le semis ; grâce au GPS, on repasse exactement sur la ligne travaillée à l’automne avec le strip till. Avec le condor-line, la terre est donc affinée et réchauffée juste là où il le faut ; juste après je peux semer en très bonnes conditions. Les bénéfices sont multiples : travail en grande largeur avec une puissance réduite (5000 l de GNR d’économie sur l’ensemble de l’exploitation), sol préservé (seul le tiers de la surface est travaillé), risques d’érosion limités (« je dors plus tranquille après les semis ») et rendements préservés (les études comparatives faites avec Tereos montrent que les rendements sont équivalents). En plus, l’outil peut être utilisé pour d’autres usages.

Prénom Nom : Pascal IMBAULT Commune : VIABON (28150) Surface betteravière : 8/10 ha Sucrerie de rattachement : Toury

"Gagner en productivité ne signifie pas forcément augmenter le rendement, mais plutôt améliorer notre façon de conduire la culture."

J’ai des terres hétérogènes et pas forcément  idéales pour la betterave. Mais j’aime beaucoup cette culture dont le potentiel est assez impressionnant et qui est techniquement bien plus intéressante à cultiver que le blé ou le maïs.

Les choix qui ont contribué à faire progresser sa productivité :

J’adapte mes pratiques selon la nature de mes sols et les années. En sol argilo-calcaire, je sème la plupart du temps sur un terrain préparé dès l'automne, ayant reçu une culture intermédiaire détruite à l'entrée de l'hiver. En sol argilo-limoneux plus profond, je pratique un labour et une préparation superficielle avant de semer. J’ai le matériel en copropriété avec un cousin, ce qui laisse une certaine flexibilité d'intervention. Pour moi c’est primordial.

Je ne vise pas le maximum de rendement en tonnage mais le meilleur rendement économique. Je pratique des rotations longues : 6/8 ans de façon à limiter les parasites, je mesure chaque année les reliquats azotés en prenant en compte la minéralisation des cultures intermédiaires (très aléatoire et qui peut être préjudiciable à la betterave quand elle est tardive), j’irrigue en me basant sur les conseils Irribet… bref j’essaie d’activer tous les leviers possibles. Et je reste à l’écoute car il y a toujours moyen de faire mieux.

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