Vendanges 2016 en PACA : les premières remontées de terrain

La sécheresse 2016 a fortement endommagé les vignobles de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, entraînant semble-t-il des rendements très hétérogènes selon les secteurs.

Côtes de Provence et Coteaux d’Aix

Ce secteur regroupe les Côtes de Provence, les coteaux varois, les coteaux d’Aix et les Bandol. Les récoltes ont été très diverses. Certaines zones ont subi le gel, d’autres la grêle et tous ont souffert d’une extrême sécheresse avec un déficit de pluie de l’ordre de 60 % par rapport à une année normale. Certains déplorent 50 % de perte, d’autres 30 % et certains de 15 à 20 %. Sur la commune de Pourcieux, 18 mm de pluie avant les vendanges et 25 mm aux environs du 15 septembre ont eu un effet très bénéfique sur la récolte. Les vendanges ont été interrompues jusqu’au 19 septembre et là, les grains regorgeaient de jus ! Les degrés sont parfaits, entre 12,5 et 13° et l’état sanitaire est excellent. Un très fort orage de 40 mm à quelques jours de la fin des vendanges fait tout de même craindre pour l’état sanitaire mais le principal de la récolte est rentré.

Centre Var

Marqué par le gel d’avril et la sécheresse de l’année, le millésime 2016 est compliqué : irrégularité dans les maturités, hétérogénéité des maturités dans une même parcelle, volume difficile à évaluer à cause du gel sur pas mal de parcelles (coulure, perturbation de divers ordres côté végétatif…). La pluie aux alentours du 20 septembre a contribué à faire grossir néanmoins le volume sur des cépages qui pouvaient encore « profiter ». Les vendanges ont été divisées en deux parties, avant et après cette pluie. Le volume reste proche de la perte estimée après le gel, autour de 30 %. La sécheresse a finalement davantage joué sur l’équilibre de certaines parcelles, avec des disparités de maturité, que sur le volume. Pour rechercher l’optimum, ces hétérogénéités rendent le travail compliqué, mais pour l’instant, tout est parfaitement sain ! Tri et attention permettent de gérer au mieux l’aspect qualitatif.

L’exception qui fait plaisir : le Sud des Bouches du Rhône

La récolte paraît excellente tant en qualité qu’en quantité. Le rendement maximum est quasiment atteint et le degré est excellent.