Départ d'Embrun (05) pour les coureurs du Tour de France 2017 qui arriveront à Salon-de-Provence (13) au terme de cette 19e étape. Nous revenons chez Annabelle Jacob, 39 ans, à Venterol dans les Alpes-de-Haute-Provence. Son nom ne vous évoque-t-il pas quelque chose ? Oui, une éleveuse d'une vingtaine de chèvres sur une ferme de 80 hectares avec des parcours et qui avait bénéficié de la générosité des South Winners...

Comment est né ton projet d’installation ?

Il s’agit d’un projet vieux de 20 ans ! A 17 ans, j’ai eu l’opportunité de découvrir le métier en Ardèche où je suis restée deux ans dans une exploitation de chèvres et faisant du fromage. C’est de là que la passion est née. De retour dans les Alpes, j’ai rencontré une personne qui possédait un élevage de chèvre viande et je me suis donc occupée de l’exploitation tout en ayant un autre travail à côté. Je l’ai fait pendant plusieurs années mais le projet de s’installer seule n’était pas bien loin ! Pour des raisons personnelles, j’ai été obligée de vivre trois mois sans brebis et j’ai alors pris conscience que je ne pouvais pas vivre sans troupeau. Le projet d’installation a donc vu le jour !

Pourquoi es-tu passée par la plate-forme Miimosa pour le financer ?

Accepter la DJA, c’était rentrer dans un système qui ne me correspondait pas. La chambre d’agriculture voulait quelque chose de plus gros et ce n’est pas ma vision de l’agriculture. Surtout qu’accepter la DJA, c’est aussi accepter des contraintes totalement absurdes ! Je suis tombée un jour par hasard sur un article présentant la plate-forme Miimosa et j’ai pris la décision de m’y inscrire pour me permettre de faire la fromagerie.

Quels sont les prochaines étapes du projet ?

Faire découvrir le fromage et défendre l’agriculture dans mon village. J’aimerais ouvrir la ferme au public et partager mon quotidien. Je ferai tout pour faire perdurer ma ferme et maintenir la ruralité dans le village.

Comment es-tu arrivée à la CR ?

Par hasard ! Partie du défilé des pancartes représentant des chèvres dans le virage Sud pendant un match de l’Olympique de Marseille en 2016, la CR Paca a fait une blague qui s’est terminée par une bonne action : une vente aux enchères des pancartes a été organisée et l’intégralité de la vente m’a été remise. Les membres de la CR et les supporters m’ont trouvé grâce à la plate-forme Miimosa et ils ont pris la décision de m’aider. J’ai été très touchée par cette solidarité et cette une véritable chaleur humaine. C’était une super belle journée de rencontre, qui m’a permis de m’exprimer sur ce que je voulais vraiment faire. J’ai pris conscience que mon projet était possible et ça m’a donné envie de défendre à mon tour d’autres collègues qui ont à affronter les difficultés auxquelles j’ai dû faire face.

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