Une tornade a touché la ville d’Hyères dans la nuit du 4 au 5 novembre. Pépiniériste sur 13,5 hectares avec 5 sites de production et à vingtaine de salariés, Patrick Brocard, touché par la tornade, répond à nos questions.

Quels sont les dégâts occasionnés par la tornade ?

J’ai eu pas mal de dégâts sur différents éléments :

  • un hangar avec des tôles en fibrociment où tout a bougé ;
  • l’ouvrant d’une serre et des vitres cassées ;
  • les tuiles du bureau ;
  • 3 clôtures cassées à cause des chutes d’arbres ;
  • des piquets pliés et des goutteurs cassés ou disparus ;
  • des arbres fruitiers cassés, des branches des arbres grimpants cassés ;
  • une serre en bois qui a bougé.

Je découvre des dégâts petit à petit et certaines conséquences se voient plus tard comme le dessèchement des arbres à cause du vent. Le plus compliqué et contraignant est la grande quantité de verre présente sur les mimosas et les arbres fruitiers. Malgré le travail des bénévoles qui sont venus nettoyer, je vais retrouver du verre pendant plusieurs mois. Mais je me dis qu’heureusement que cela a eu lieu la nuit et pas en journée car la tempête a été très puissante : j’ai retrouvé des tôles, des poteaux et de la ferraille éparpillés sur l’exploitation qui ne proviennent même pas de chez moi ! En pleine journée, les conséquences auraient pu être beaucoup plus dramatiques.

 

Quelles sont les conséquences de ces pertes ?

Financières bien sûr, avec la remise en état de l’exploitation. Mais c’est surtout le temps perdu à enlever tout le verre qui reste.

 

Et au niveau des assurances, de la MSA, vous avez eu des nouvelles ?

J’ai été très déçu des assurances et de la MSA et j’ai le sentiment qu’on est là que pour payer. Mon assurance prend en charge certaines réparations comme les clôtures, le remplacement du goutte-à-goutte… mais je suis toujours en attente de réponse pour certaines réparations. J’ai demandé aussi à la MSA une prise en charge des cotisations car je risque de mettre en congés la moitié de mon personnel. Je n’ai toujours pas eu de réponse de leur part.

 

Comment voyez-vous la suite ?

J’attends de voir quelques mois ce qu’il va en être des aides qu’on pourrait avoir et j’envisagerais la suite. Mais si nous n’avons droit à rien, je vais très certainement arrêter car je suis seulement à 2 ans de la retraite. Peut-être que je vais reconvertir une partie de mon exploitation en une autre production et l’autre partie je vais tenter de la faire reprendre par quelqu’un d’autre.

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