Cercle 12 et 48 a su mobiliser le 5 août l’ensemble des syndicats agricoles d’Aveyron et de Lozère, ainsi que les responsables politiques locaux et nationaux de ces deux départements pour la défense du pastoralisme et contre la prédation du loup. Une mobilisation plus large était présente ce jour-là puisque des éleveurs et des élus des départements alpins du Vercors, du Mercantour ou encore des Pyrénées, étaient venus apporter leur soutien aux éleveurs de ces deux départements.

Après une présentation rapide des invités et face à un auditoire de 250 à 300 personnes, les principaux acteurs de cette journée apportaient leurs témoignages et ont fait part de leurs constats qui leur permettent aujourd’hui de remettre en cause les déclarations de l’ONCFS sur l’ensemble des problèmes que génère le loup au travers de la convention de Berne et plus particulièrement de la directive Habitat. Les élus locaux vivent au quotidien le drame des éleveurs. Conscients des enjeux qui à terme risquent de bouleverser leurs communes, ils font bloc auprès des agriculteurs, leur apportant un soutien et un engagement, qu’ils ont réitérés lors des échanges de Bellas. Les parlementaires départementaux, à tour de rôle, confirmèrent leur engagement auprès des éleveurs et firent part de leur intention de porter au plus haut niveau de l’État le problème du loup, en invoquant l’arbitrage si nécessaire. Gageons qu’ils soient entendus et qu’une décision ferme soit prise, leur rendant confiance, espoir, sérénité et ardeur d’entreprendre.

La CR a fait part de sa position

Les syndicats, unanimes, ont fait part de leur détermination à combattre les grands prédateurs et à user de toutes les mesures légales afin d’éradiquer leur prolifération. Les hybrides apparaissent sur l’ensemble des départements impactés. Les éleveurs sont en mesure de prouver scientifiquement, grâce aux analyses ADN d’un laboratoire allemand indépendant, qu’un grand nombre de loup hybrides ont été identifiés : 5 loups hybrides sur le Larzac sur 7 (sous réserve de l’information).

La FNSEA engage la responsabilité de l’État et demande que le problème soit traité politiquement.

Pour sa part la CR a fait part de sa position : le droit à l’autodéfense encadrée pour assurer le bien-être de nos troupeaux en attendant des mesures politiques et des engagements forts de l’État français au regard de la convention de Berne.

Durant le rassemblement un groupe de pro-loup a essayé de troubler la réunion champêtre en déversant son écume de rage. Il a rapidement été éconduit par nos jeunes gaillards et a dû se tenir à distance. Un assaillant pro-loup a porté plainte le lendemain pour coups et blessures, selon ses dires.

Sur le fond : il convient de s’interroger sur le bien-fondé de la convention de Berne et de la directive Habitat, source de désordres et de rancœurs. Est-il nécessaire, au nom de la biodiversité de jouer aux apprentis sorciers en protégeant ou en réintroduisant des espèces qui ont toujours été combattues par l’homme afin d’assurer la vitalité de la ruralité ? C’est bien un enjeu de civilisation qui s’engage. Les coûts exorbitants que cela entraîne et qu’il conviendra de chiffrer et de rendre publics, afin que nos concitoyens prennent conscience des excès financiers perpétrés sous couvert de défense de l'environnement, feront certainement réfléchir nos compatriotes le moment venu. Une étude sur les grands prédateurs commandée par l’Europe en 1997 indiquait déjà clairement l’incompatibilité entre carnivores et élevage : « il faut prévoir des secteurs d’activités majeures où la conservation des grands carnivores est l’objectif principal. Dans cette zone sont inclus les secteurs ou doivent être établis de fortes restrictions à l’élevage, en accord avec les réalités locales, afin que l’élevage ne perturbe pas les carnivores ».

Si nous laissons faire, si nous ne prenons pas garde, d’autres tentatives absurdes prendront corps. Nous devons engager rapidement la bataille médiatique et le débat d’idée afin d’éveiller la conscience de la société civile. Occuper le terrain de la communication en apportant la contradiction à ceux qui cherchent à nous déposséder de notre héritage commun : la civilisation rurale, façonnée par des siècles de présence humaine, dans les zones les plus reculées de notre espace.

Bruno VAYSSE, référent loup, CR 12 Jean Noël VERDIER, président CR 12

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