Le 14 septembre, la commune de Ruelle (16) organisait une soirée-débat avec la diffusion du film "La mort est dans le pré". L'association Phyto-Victimes - évidemment de la partie - était représentée par Paul François. Sont également intervenues deux autres associations : Allassac ONGF et le Syndicat de défense de la pomme du Limousin.

Le maire de Ruelle avait déjà fait le buzz il y a quelques mois en prenant un arrêté anti-pulvérisation dans sa commune. Cet arrêté avait été retoqué par la préfecture de Charente, mais la presse s'était emparée du sujet, réveillant ainsi les fureurs de riverains mécontents et d'associations environnementalistes.

Allassac ONGF a présenté la charte signée avec le Syndicat de défense de la pomme du Limousin : une charte de bonnes pratiques, avec la mise en place de haies, de filets anti-dérives, de bandes tampon, l'obligation de prévenir avant les traitements... Cette charte interdit de traiter les week-ends et les jours fériés (sauf nécessité urgente) et établit une liste de produits autorisés. Elle est très certainement favorable aux bonnes relations entre riverains et agriculteurs, mais il faut bien préciser que les traitements en arboriculture sont très différents de ceux des grandes cultures (dérives et quantité de bouillie nettement moins importantes), et que cette charte est inutile en Charente. Allassac ONGF a voulu faire un parallèle entre les deux cultures mais il apparaît assez peu judicieux.

Phytosanitaires : les agriculteurs ne sont pas des empoisonneurs !

Devons-nous rappeler, encore et encore, que nous utilisons les produits de traitements avec parcimonie, lorsque c'est nécessaire et autorisé, et avec des équipements adaptés et conformes aux normes en vigueur ? Il est également bon de rappeler que 97 % des échantillons alimentaires testés par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) sont conformes à la législation européenne, dont plus de la moitié sont exempts de résidus quantifiables. Lien : https://www.coordinationrurale.fr/rapport-efsa-residus-de-pesticides-lalimentation-juges-conformes/ Finalement, l'affaire se résume à un manque de communication entre citadins et exploitants agricoles. Dans le cas précis de la commune de Ruelle, c'est un manque total d'échanges entre le maire et les agriculteurs concernés. Au lieu de jeter le discrédit sur la profession agricole, il aurait été plus simple, avant la prise de l'arrêté, de rencontrer les professionnels que nous sommes.

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