Dans une lettre ouverte, la Coordination Rurale d'Ariège et les organisations agricoles du département (Chambre d’Agriculture, Fédération Pastorale, FDSEA,  Jeunes Agriculteurs,  Syndicat Ovin de l’Ariège, Association des Pâtres de Haute Montagne, Confédération Paysanne), unanimes, expliquent pourquoi elles n'ont pas participé à la table ronde du 26 septembre proposée par la préfète de l’Ariège. Voici la lettre ouverte : « Nous avons bien reçu votre invitation relative à une table ronde sur la saison d’estives 2017, destinée à "proposer des évolutions des politiques publiques qui accompagnent la présence des prédateurs". Vous le savez, nous sommes convaincus que toute cohabitation entre les grands prédateurs et le pastoralisme est impossible, nous le répétons depuis des années, et les faits nous donnent malheureusement et dramatiquement encore raison cette année. Des requêtes et propositions ont été émises ces dernières semaines par les organisations agricoles, les élus des collectivités et la société civile qui vivent au quotidien cette impossible cohabitation. Retrait des ours, prélèvement en urgence des ours responsables des attaques, cantonnement sur un territoire dédié, reconnaissance de la faute historique des gouvernements dans la réintroduction des ours, et de leurs responsabilités dans leurs incapacités à protéger les troupeaux et les bergers, c’est sur ces requêtes et propositions que nous attendons un positionnement du gouvernement. C’est d’ailleurs pour cela que l’ensemble de nos structures ont demandé à rencontrer le ministre en charge du dossier il y a plus de deux mois. Dans l’attente d’un positionnement clair du gouvernement, nous ne participerons pas aux réunions organisées simplement dans le but de nous laisser ressasser notre détresse et à adapter une fois de plus les mesures destinées à nous faire accepter une cohabitation qui signe la mort du pastoralisme et de l’élevage dans nos montagnes. »

Dans la même catégorie

Occitanie
CR 09
Occitanie
Occitanie