Mercredi 15 février, une dizaine de producteurs bretons bio de la CR était rassemblée à Loudéac (Bretagne) pour créer une section bio Bretagne de la Coordination Rurale. En présence de deux des co responsables de la section bio nationale, Yanick Loubet et Valéry Beucher et de Michel Le Pape (ancien responsable de la section bio), les participants ont échangé sur leurs attentes et sur leurs projets pour cette section.

La journée s'est ouverte avec une présentation de chacun des agriculteurs et agricultrices présents, à l'occasion de laquelle, Michel Le Pape a rappelé que selon lui, les agriculteurs avait laissé leur outils leur échapper mais que le bio était une opportunité de se le réapproprier en se replaçant au cœur de la filière. Il a également souligné l'importance de ne pas l'opposer au conventionnel mais également de ne pas opposer les productions entre elles: "sans éleveurs, pas de céréaliers".

Un constat ressort de ce tour de table: une envie forte de rester maitre des prix et de ne pas reproduire l'aberration des marges pratiquées en conventionnel.

Par la suite, la section bio nationale a présenté les sujets sur lesquels elle travaille actuellement: le versement des aides bio 2015 et 2016, la nouvelle réglementation du cahier des charges de l'agriculture biologique européen. Les membres de la section bio ont également présenté les sujets de fond sur lesquels elle souhaiterait avancer:

  • travailler sur les variétés et les races; Yanick Loubet met en garde contre l'épuisement génétique provoqué par les variétés hybride (F1), "se réapproprier son outils de travail passe aussi par là"
  • développer le réseau de la section bio et la communication pour être présent partout. "Il y a de la place entre la Confédération paysanne, très politisée et la Fnsea qui ne fait rien pour la production bio" précise Valéry Beucher
C'est au tour de la section bio de Bretagne de présenter ses objectifs et les points sur lesquels elle souhaite travailler. L'envie est forte de créer un réseau d'entraide au sein des agriculteurs bio de la CR, avec un annuaire qui permettrait de contacter les uns et les autres pour un conseil, un partage d'expérience, des semences ou du fourrage (etc.) Deuxième point central, travailler en équipe sur des alternatives aux outils de gestion qui échappent aux agriculteurs (centre de gestion corrompus, coopératives ne considérant plus le travail des agriculteurs, etc.)   Dans un premier temps, la section bio de Bretagne contactera un grands nombre de producteurs bio de Bretagne puis organisera une journée de rencontre à travers la visite d'une exploitation.L'après-midi, Michel Le Pape a présenté les trois activités de la CR 37 : AAT: journal tiré à 3 500 exemplaires, l'entreprise de service et le Cecofiac (centre de comptabilité et de fiscalité des agriculteurs, Artisans et commerçants).

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